MID → « je me donne à qui me plait »

_____

si tu sautes, je saute pas vrai ?

« Tu n’imagineras jamais la journée que je viens de vivre, une catastrophe ! » Je referme la porte derrière moi et jette mon sac dans un coin. Je pose avec plus d’attention l’appareil photo sur la table et commence à me déshabiller tout en cherchant Achilles dans la maison. Je laisse mon manteau dans le salon, posé en vrac sur le canapé, mes chaussures en bas de l’escalier et monte ce dernier pour rejoindre la chambre. Je retire mon jean devant la salle de bain et mon haut à l’intérieur pour me retrouver en sous vêtement. L’absence de bruit ne m’inquiète pas, pas encore. D’un geste habile, je détache ma chevelure de l’emprise étouffante de l’élastique et donne un coup de pied dans la porte pour entrer dans la chambre. Pas très glamour mais j’ai les mains prises. Mon sang se fige dans mes veines, j’arrête immédiatement de respirer. La chambre est sans dessous dessus mais ce n’est pas ce qui m’importe le plus. Ce qui m’empêche d’esquisser le moindre mouvement c’est la petite tache de sang qui git sur la moquette tel un présage funeste. La peur s’empare de moi, je tremble de tout mon corps. Est-il encore là, celui qui a fait ça ? Que voulait-il ? Est-ce à moi qu’il voulait s’en prendre ? Des milliers de questions se bousculaient dans mon crane, j’écartais sciemment la seule à laquelle je ne voulais répondre, où était Ach. Respirant profondément j’ai avancé d’un pas. Le voleur ou qui que c’était n’était plus là, il avait eu des dizaines d’occasions de me neutraliser depuis que j’étais rentrée. C’est pour autant sans le moindre bruit que je suis revenue sur mes pas pour récupérer mon portable que j’avais laissé sur l’évier. J’appelle la police, leur signale ce qu’il se passe. Ils veulent des détails, des détails, toujours des détails. Je retourne donc à contre cœur dans la pièce. Non je n’ai pas d’enfant, non je n’ai pas d’objets de valeur. Oui je suis mariée. Oui, mon mai devrait être rentré à cette heure là. Ma voix se casse à ce moment là et je me mets à respire par acouts. Je laisse tomber le portable au sol, la voix de la secrétaire me parvient encore légèrement mais je ne l’écoute plus. Toute mon attention est dirigée vers la tache de sang. Elle n’y tait pas il y a quelques minutes. Juste devant le placard. Déjà, je sens le chagrin s’emparait de moi. Je m’approche du placard à pas de loup et ouvre la porte d’une main tremblante. Mon mari s’effondre au sol, devant moi, inconscient. Mes jambes me lâchent, je tombe à genoux devant lui. Un trou orne sa poitrine, sans doute un 9 millimètres. Je passe le doigt dessus et sens les forces m’abandonner. Je laisse le désarroi prendre possession de mon être. Il est mort, mort. Mon mari est mort. Des sanglots étouffés peinent à sortir, je m’effondre sur son corps inerte.

Je ne sais pas combien de temps a mis la police pour venir, je n’ai plus aucune notion du temps. On me relève, m’assoie sur une chaise, me couvre d’une couverture, me murmure des paroles gentilles. Plus rien ne compte. La vision de ce trou béant là où battait auparavant son cœur me brule la rétine. Je ne pense à rien d’autre. Tout m’indiffère. Les larmes ne sont jamais sorties, je suis juste amorphe. Je ne bouge plus, je ne ressens plus rien, je me prélasse dans cet état entre la vie et la mort. Il m’a quitté, je suis seule désormais, livrée à moi-même. D’aussi loin que je me souvienne, il a toujours été là, toujours. Aujourd’hui, il gisait sous ce drap incolore, imperméable à l’agitation ambiante de la maison. Tout m’est indifférent, je ne sais plus comment fonctionne mon cerveau. Est-ce normal de ne ressentir aucune douleur ? Je ne souffre plus, désormais, un grand vide s’est ouvert en moi. Un vide qui ne pourra jamais être comblé. On m’a privé de ce que j’avais de plus cher. On m’a amputé ma vie.

_____

Un cœur qui a cessé de battre peut-il encore se briser ?

Oh *aurait voulu Evey XD*
BIENVENUE parmi nous !

BIENVENUE parmi nous
Je change ça, et je préfère bien mieux Evy personnellement (a)

Le délai de réservation l'avatar a expiré.