Don't be afraid, i've done this before

© vitsie
EATHEN Caedon MAVERICK

NOM ET PRÉNOM(S) Maverick Eathen Caedon
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE 8 juin 1978, 32 ans
OCCUPATION(S) comptable
STATUT célibataire
GROUPE criminal minds
TRAITS DE CARACTÈRE manipulateur - charmeur - froid - distant - intelligent - susceptible - instable - violent - loyal - fidèle à lui-même - corruptible - rancunier - obstiné - déterminé - perfectionniste - arrogant - prétentieux - vulgaire - nerveux - méticuleux

Nous vous demandons d'être assez précis, entre autre nous ne voulons pas qu'une seule ligne par réponse. Tentez de développer et vous expliquer.

POUR QUELLE(S) RAISON(S) AVEZ-VOUS ACCEPTÉ L'INVITATION OU L'OFFRE D'EMPLOI ? Pour la simple et bonne raison que les arguments ne faisaient plus de l'offre une offre, mais bien un ordre. Je n'avais pas le choix. C'était ça ou je tombais. Et je n'étais pas le seul à tomber. D'autres personnes étaient au courant de ce que j'avais fait, mais je m'étais arrangé pour qu'ils ne parlent pas. Si c'était le cas, c'était toute la pyramide qui tombait. Vous savez, j'ai joué un peu comme lui. Sauf que je me suis fait piéger. Je ne peux pas les faire tous tomber avec moi. Pas maintenant. Je suis venu ici parce que je n'ai rien à perdre. Mais que ceux qui se croient tirés d'affaire avec mon départ ne se réjouissent pas trop vite: ils tomberont un jour ou l'autre, je ne les oublie pas. Et s'ils parlent, je ne crains plus rien puisque je suis ici.
QUEL EST VOTRE PIRE CAUCHEMAR ? Je n'ai pas peur de grand chose. La prison ne me fait pas peur. Si je me suis assuré d'acheter le silence de mes compatriotes, c'était pour profiter un peu plus de la liberté. Si j'avais fini en prison, je me serais ennuyé. Par contre j'ai peur de la mort. Je sais qu'elle viendra un jour. Et que ce jour se rapproche depuis que j'ai débarqué sur cette île de l'enfer. Je ne veux pas avoir à endurer les affres de la torture. Et pourtant je sais que ma mort ici ne sera pas sans douleur. Oh non. Parce qu'il ne prendrait pas son pied. Alors oui, j'ai peur qu'on me torture jusqu'à me rendre fou. Et je sais de quoi les hommes sont capables.
PARTICULARITÉS il n'a jamais voulu être comptable • il a tenté d'entrer au FBI • il a fait des études de psychologie et de criminologie • il aurait pu être profiler pour le FBI s'il n'avait pas eu un casier judiciaire • il a agressé son beau-père lorsqu'il était adolescent, il a voulu protéger sa soeur que ce salaud violait presque tous les soirs • il n'a jamais supporté que sa mère reste là sans rien faire • il a gardé de l'agression de son beau-père un goût patenté pour la violence et le sang • il aurait tout à fait pu devenir psychopathe • il a suivi une thérapie de deux ans après avoir agressé son beau-père, mais il a manipulé les médecins pour leur faire croire à sa guérison • au fond de lui il rêve toujours de vengeance • il n'a jamais accepté de ne pas avoir été pris pour le FBI • la police de Portland a entendu parler de lui et l'a contacté, mais il a refusé de devenir enquêteur pour eux • il s'est rabattu sur une formation de comptable car il ne se voyait pas exercer la psychologie ailleurs qu'au sein d'une équipe de profilage • il s'est fait engager dans une grosse boîte et il a commencé une vie tranquille à Portland • il a pris des cours d'arts martiaux • il passe beaucoup de temps à s'entraîner pour se défouler

août 1995 – portland, oregon
J’étais assis sur une chaise en métal dans une salle d’interrogatoire. Cela faisait environ deux heures que je laissais l’enquêteur me hurler dessus. Je restais implacable. Je le regardais de mes grands yeux gris, le visage impassible. Qu’il hurle. Je m’en tiendrais à ce que j’avais raconté dès le début. Et il pourrait bien me menacer de toutes les manières, je ne cèderais pas. La vérité je l’avais dite et s’il n’avait pas voulu l’entendre, c’était son problème. Il pourrait bien me faire passer pour un délinquant violent, me faire enfermer, je n’avais rien à me reprocher. Si ce n’était d’avoir attendu trop longtemps avant d’agir. Car oui, j’avais laissé les choses suivre leur cours bien trop longtemps. Et ce n’était pas moi qui en avait pâti. C’était elle, ma sœur, Julia. « Ca suffit maintenant ! Tu vas me dire pourquoi tu lui as fait ça ! » Il avait tapé du poing sur la table. Il espérait me faire peur. Mais je n’avais pas peur. Je levai mes yeux vers lui. Une veine ressortait sur sa tempe. « Et tu arrêtes les mensonges. » Je pouffai de rire. C’était nerveux. Il s’énerva d’autant plus. Je crus qu’il allait me frapper. Sauf qu’il n’était pas aussi con que cela. Il savait que s’il écrasait son poing dans ma figure, je porterais plainte. Je connaissais mes droits, mon salaud de beau-père me les avait répétés jusqu’à ce que je les retienne. « Pour mon bien ». S’il avait su qu’un jour, ça pourrait se retourner contre lui ! Une porte s’ouvrit derrière moi. L’inspecteur sortit. Je me retrouvai seul. Et puis la porte se rouvrit. Quelqu’un d’autre entra. Un pas plus léger. Je gardai mes yeux obstinément devant moi. Lorsque le nouveau venu entra dans mon champ de vision, je reconnus l’équipier de mon beau-père. Il s’appelait Carraghan. Il s’installa en face de moi. Il essayait d’avoir l’air calme, mais son front était perlé de sueur. Il avait envie de m’en coller une. « Burt ne serait pas capable de faire ce que tu dis. Et tu le sais. Pourquoi tu t’obstines à raconter ces conneries ? » J’eus un rictus. « Parce que c’est la vérité. » L’autre fut décontenancé par mon calme. Car oui, j’étais calme. Si j’avais tabassé Burt, il y avait une raison. [color:50e2= darkkhaki] « Tu sais que ta sœur dément ? » Mon cœur eut un raté. Mais je ne laissai rien paraître. « Elle a peur. Bien sûr qu’elle ne dira pas la vérité. Qu’est-ce que vous croyez ? » Il n’apprécia pas. « Non. Elle dément parce que tu racontes des conneries ! » Le ton de sa voix augmentait doucement. Je sentais la rage bouillir au fond de lui. Et moi je restais calme. Cela l’énervait encore plus. « Faites-lui des examens. Maintenant, je veux que vous sortiez. Vous n’avez pas le droit de m’interroger. Il y a conflit d’intérêt. » Il se leva. J’avais marqué un point. Il quitta la pièce en claquant la porte. Le manège dura toute la nuit. On alla jusqu’à me montrer une photo de mon beau-père. Une photo après ce que je lui avais fait. Il avait le visage gonflé et des hématomes commençaient à se former. Je lui avais cassé le nez et le bras, fêlé une côte. Il était à l’hôpital. Ma mère était venue. Elle pleurait, me demandant pourquoi j’avais fait ça. Elle me disait que j’étais fou, que j’étais malade. On fit venir un psychologue. Il me dit que j’étais un dément. Un cinglé. Et je restai obstinément silencieux. On finit par m’envoyer chez un juge. L’affaire était traitée beaucoup trop vite, comme s’il fallait l’étouffer. Je fus condamné à passer deux ans dans un établissement psychiatrique. Soit. Mais j’avais réussi. J’avais appris que le coup que j’avais porté à l’entrejambe de mon beau-père avait sérieusement amoché son appareil génital. Maintenant il ne lui ferait plus rien. Il ne ferait plus rien à personne.

octobre 2005 – hauula, hawaï
Ma mission de comptable à l’hôtel San Marco de Hauula à Hawaï était terminée. J’y avais passé pratiquement un an, disons onze mois. J’avais fait mon boulot dans un cadre paradisiaque et j’aurais bien rêvé y rester plus longtemps. Mais j’avais formé celui qui serait comptable à plein temps. J’avais mis la compta sur les roues, fait quelques choix budgétaires pour la restructuration de l’hôtel et les travaux. Et maintenant, j’avais mon billet pour Portland où je revenais à mon poste fixe. Dans la chambre de mon appartement, je rangeais les dernières choses dans ma valise. J’avais beau être resté là onze mois, je n’avais presque rien accumulé dans cet appart. Ou disons rien qui méritait vraiment de rentrer avec moi au pays. Rien que de la déco que je laissais bien volontiers au prochain locataire, qui en ferait ce qu’il voudrait. J’avais deux valises et devrais payer un supplément. Je voyais déjà d’ici la guichetière de l’aéroport me dire que cet excès de charge me coûterait cher et me balancer les habituels discours. Et je la rembarrais en lui sortant mon AmEx Gold de fonction. Là, elle se tairait et me ferait un petit sourire contrit en me demandant de taper mon code. Je connaissais presque la scène par cœur. J’avais beaucoup voyagé depuis que j’avais été engagé par les hôtels San Marco. En fait, c’était moi qui avait formé la presque totalité des comptables des divers hôtels disséminés à travers les Etats-Unis. J’enfournais ma trousse de toilette dans mon bagage à main lorsque mon téléphone portable se mit à sonner. Je reconnus immédiatement le numéro de l’hôtel. « Maverick ? Vous pourriez passer à l’hôtel un instant ? Je sais que vous avez un avion dans trois heures, mais on a un petit problème. Il y a un autre avion dans huit heures. J’ai déjà réservé votre siège en première, près du hublot. » Je soupirai. « Vous ne me laissez guère le choix. J’arrive. » Je m’y attendais. J’avais demandé un mois de plus pour mettre à bien ma mission, mais on ne me l’avais pas accordé. Il restait quelques détails à régler et mon successeur ne me semblait pas à la hauteur pour les gérer. Je n’étais pas supposé établir le budget des travaux, mais le gérant de l’hôtel était totalement sous-qualifié. Je pris ma voiture et filai à l’hôtel.
Arrivé sur place, je trouvai le gérant en train de tourner en rond dans le hall. L’inspecteur de police était là. Encore. Pourtant ils avait clos l’affaire un mois auparavant. « Monsieur Maverick, vous pouvez me confirmer que Mademoiselle Jones était bien avec vous la veille du… » Je ne lui laissai pas le temps de finir. « Oui. Je vous l’ai dit et répété. Et non, personne pour le confirmer. Et non, je n’étais pas avec elle lorsqu’on a découvert Pearson. Je n’ai rien de plus à vous dire que ce que je vous ai déjà dit. Je vais louper mon avion, inspecteur. Je croyais que vous aviez clos l’affaire ? » L’inspecteur m’expliqua qu’elle avait été rouverte. Un appel anonyme. Mon cœur se mit à battre, mais je ne laissai rien paraître de mon trouble. « Maintenant, si vous n’avez plus besoin de moi, je vais essayer d’avoir mon avion, inspecteur. Je vous ai laissé mon numéro au cas où. Pourquoi n’avez-vous pas appelé ? » J’étais excédé. Je n’avais rien à voir avec cette affaire et pourtant j’y baignais comme si j’étais le principal suspect. Personne n’avait d’alibi pour ce soir-là, pourquoi était-ce moi que l’on avait en ligne de mire ? Et surtout pourquoi on me faisait me déplacer pour si peu ? Comme si un coup de téléphone n’aurait pas pu résoudre cette énigme. Je fis demi tour et attrapai mon avion in extremis, quittant définitivement Hawaï et la sombre histoire à laquelle j’avais été mêlée. Et dire que j’aurais pu être enquêteur pour le FBI. Au lieu de cela je me retrouvais comptable pour les hôtels San Marco ! Un vulgaire comptable ! Avec d’autres cartes en main, cependant. Je préparais ma revanche contre le FBI.

février 2010 – portland, oregon
Il faisait noir dans les rues de Portland. J’avais l’impression d’avoir la ville à moi seul. Quelques sans-abris au détour d’un carrefour, des prostituées à moitié gelées dans le froid de l’hiver. Et moi avec mon grand manteau en laine et le nez enfoncé dans mon écharpe. Je jetai mes gants dans la poubelle d’un immeuble. Ils étaient couverts de sang. Pas le mien. Moi je n’avais aucune égratignure. On ne pouvait pas en dire autant du mec que j’avais abandonné à moitié nu dans son appart. Lui, je ne préférais même pas entrer dans les détails. Rien qu’à l’évocation de son image, j’en avais un sourire vicieux planté dans le visage. J’avais pris mon pied en sentant sa peau craquer sous la pointe de mon couteau, tant et si bien que la torture avait duré plus longtemps que je ne me l’étais imaginé. J’avais pensé que ça durerait dix minutes tout au plus. Au lieu de cela, j’avais prolongé les préliminaires. Il était peut-être même mort de trouille avant que je n’enfonce finalement le poignard dans son petit cœur battant la chamade. J’avais encore dans le nez l’odeur ferreuse de son sang et celle de la rose blanche que j’avais déposée sur son corps. Ses pétales, je les avais maculées des gouttes de son sang qui s’échappaient de sa bouche alors qu’il cherchait désespérément à ne pas s’étouffer dans son propre liquide vital. Je comprenais à présent à quel point la « Dame blanche » devait s’amuser en tuant. C’était la première fois que je tuais, et je sentais déjà que ce ne serait pas la dernière. J’arrivai finalement à mon appartement. Il devait être environ deux heures du matin. Je jetai mes vêtements dans la manne à linge sale, à l’exception de mon caleçon, et entrai dans mon lit. Gia inspira longuement et vint déposer sa main sur mon torse. « Où étais-tu ? » Elle était encore à moitié endormie. Je déposai un baiser sur le haut de son crâne et ma main sur son épaule. « Le dîner s’est un peu éternisé. Le patron a voulu aller boire un verre dans ce nouveau bar. Tu sais, le truc sur la huitième avenue. » Elle gémit puis je sentis qu’elle se rendormait. C’était si bon de se dire qu’on avait le pouvoir. Elle ne se doutait de rien. Comment pourrait-elle imaginer une seule seconde que je venais de torturer un homme puis de lui ôter son dernier souffle ? J’avais presque envie de recommencer, déjà. La prochaine fois, je ne jouerais plus la Dame blanche. J’en essaierais un autre. Et plus je tuerais, plus j’aurais envie de me faire un nom, et d’arrêter de jouer les copycat. Je me renseignerais bientôt sur le prochain que j’imiterais. Je finis par m’endormir, en me repassant les images de la soirée dans ma tête. J’avais maîtrisé mon coup avec une perfection inimaginable. Si on cherchait quelqu’un d’autre que la Dame blanche lorsqu’on découvrirait le corps, c’est que j’avais foiré une étape. Mais j’avais toutes les cartes en main pour être certain que cela n’arriverait pas. Je l’avais étudiée du début à la fin. J’étais entré dans sa petite tête et compris chacun de ses raisonnements. Cette femme – ou cette fille, car la rose blanche dénotait encore une certaine innocence, une candeur qu’une femme d’âge mûr ne pouvait pas avoir – était maligne. Elle n’avait pas de schéma, elle était imprévisible. Elle pouvait être une, comme elle pouvait être des milliers. Ils ne la trouveraient pas. Elle était trop intelligente que pour laisser une trace derrière elle. La rose blanche était le seul indice. Mais où ne trouve-t-on pas de roses blanches aux Etats-Unis ? Un coup de maître. Elle était parfaite. Je me pris à rêver que je la rencontrais. Et que je la félicitais pour ses œuvres. Car assurément, ses meurtres n’étaient pas des meurtres ordinaires. Ils étaient des chefs d’œuvre d’intelligence et de diabolisme. Je me plairais à analyser chaque détail de ses tueries avec elle. La question était : sortirais-je vivant de cette discussion ? Certainement pas. Mais qu’importait, il fallait bien mourir un jour ! Lorsque je me réveillai, j’avais encore l’odeur de la rose blanche dans le nez. Un sourire vint se dessiner sur mes lèvres alors que le soleil s’insinuait doucement dans la chambre à coucher. Un sourire vicieux.

AVATAR Michael Vartan
PSEUDO ET ÂGE Vitsie, 22 ans
MULTINICK ? Pas encore
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