MAIA DARNELL-SMITH; crazy beautiful.

MAIA APPLE DARNELL-SMITH

NOM ET PRÉNOM(S) DARNELL-SMITH Maia Apple.
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE , vingt-deux ans.
OCCUPATION(S) pianiste, chanteuse.
STATUT célibataire.
GROUPE keep trying.
TRAITS DE CARACTÈRE calme - entreprenante - joviale - passionnée - réaliste - franche - sérieuse - têtue - déterminée - grande gueule - uc.

Nous vous demandons d'être assez précis, entre autre nous ne voulons pas qu'une seule ligne par réponse. Tentez de développer et vous expliquer.

POUR QUELLE(S) RAISON(S) AVEZ-VOUS ACCEPTÉ L'INVITATION OU L'OFFRE D'EMPLOI ? Je n'en ai pas la moindre idée. A vrai dire, l'invitation ne m'était pas destinée. En effet, alors que je m'apprêtais à rentrer chez moi après avoir donné un petit concert, je fus attirée par un bout de papier... ce qui s'avéra être un billet pour un séjour dit paradisiaque et j'en avais bien besoin de ce séjour. Je cherchais sans cesse un moyen, une raison de m'échapper d'ici et je pensais l'avoir trouvé, alors inutile de préciser que j'ai gardé l'invitation. Où j'ai bien pu la trouver? Le patron du bar m'a demandé de sortir les poubelles et l'invitation était posée sur la masse de déchêts.
QUEL EST VOTRE PIRE CAUCHEMAR ? Être enterrée vivante. uc.
PARTICULARITÉS vingt-deux ans physiquement, en apparence. dix ans d'âge mental par moment. schizophrénie ? absolument pas. disons pas totalement. j'ai juste gardé mon âme d'enfant. je suis née à canberra. j'ai vécu un peu partout. à paris, à londres, à madrid, à stockholm, à moscou et ainsi de suite. je n'ai pas eu le choix. on me traînait de force. à part ça, vous savez, j'ai toujours été considérée comme la petite fille bizarre, la timbrée, l'étrangère. les sobriquets affectueux, je ne connais pas. je suis cynique et manipulatrice, je suis adorable. je suis d'une jalousie maladive, je suis indifférente à tout. je suis heureuse, je suis déprimée. je suis tout simplement paradoxale. je fascine les gens autant que je les dérange. je ne parle pas beaucoup, je rêve. je divague. et redeviens l'enfant que j'étais. je vis dans un rêve. je ne parviens pas à en sortir. je ne cherche pas à le faire. quand on me pose une question, je divague un peu, je pars dans des 'délires incompréhensibles' vous disent mes parents, moi, j'appelle ça des rêves d'enfants. je suis artiste peintre à mes heures perdues. autrement, je suis juste pianiste. le piano est mon instrument de prédilection, mais je manie également le saxophone. les parents en sont la principale cause; la seule chose bien qu'ils aient faite. mes modèles sont ray charles, frank sinatra, john coltrane, parmi tant d'autres. blues, jazz, twist sont mes principales influences musicales. j'expose mon art dans des bars, miteux pour la plupart. il m'arrive - parfois - de chanter. j'ai, par chance, été dotée d'une voix assez entraînante et jazzy. je ne suis ni bizarre, ni aliénée. simplement différente.

AVATAR Emma Watson, une première.
PSEUDO ET ÂGE soft frenzy, dix-sept ans.
MULTINICK ? absolument pas.
CODE DU RÈGLEMENT Ok (livia)
COMMENTAIRE ? duh

© MADE BY HERJULIWII.

« a characteristic of the normal child is he doesn't act that way very often. »
« racontez-moi cette histoire. la vôtre. celle de votre enfance. comme si vous assistiez à la scène. vous êtes là-bas, là maintenant. vous y assistez présentement, dans ce corps-là. une chose encore, laissez cette petite s'exprimer. elle fait partie de vous. vous êtes elle et elle est vous. allez-y maintenant, je vous écoute. » « cette enfant est... différente. » remarque un homme d'âge mûr, un journal entre les mains, observant une petite fille, assise au coin du feu, murmurant des paroles inaudibles. La petite fille ne se soucie pas des commentaires intarissables de ces adultes. De toute manière, elle ne comprend pas un traître mot de ce qu'ils peuvent bien raconter. Elle retourne donc vaquer à ses occupations. A côté même de cet homme, est assise une femme assez élégante, s'approchant de la quarantaine et faisant tout son possible pour essayer de dissimuler les quelques rides qui commencent toutefois à faire leur apparition sur son visage jadis si immaculé. « tu veux certainement dire qu'elle est bizarre. ne nous voilons pas la face, son comportement n'est pas des plus normaux. elle n'a rien en commun avec les autres jeunes enfants. ma petite, veux-tu bien t'approcher ? j'ai quelque chose à te demander. » La petite fille relève la tête, se retourne et semble s'adresser à quelqu'un. Seul problème, c'est qu'elle est bel et bien toute seule, aucune présence humaine à ses côtés. Elle hésite un instant, un sourire mutin se dessine sur son visage. « je ne peux pas, charlie ne veut pas que je l'abandonne. il a peur, tu sais ? il dit qu'il fait des cauchemars terribles, que le croque-mitaine lui vient en apparition dans son sommeil. alors il a peur de rester tout seul. je reste ici. avec lui. je vais le protéger si ça ne vous dérange pas. » Charlie. Elle tourne la tête, il l'observe avec un sourire des plus sincères. « de rien. c'est normal. tu es mon meilleur ami. » Les parents se dévisagent, ils n'arrivent plus à gérer la situation. Cette petite fille n'était pas celle qu'ils espéraient et dieu sait qu'ils n'avaient fait que ça, espérer. Jour et nuit. Espérer à n'en pas finir. Espérer à en crever. Leur espoir s'est bien vite envolé quand ils ont vu cette enfant, cette étrangère grandir sous leur toit, sous leurs yeux mêmes. Ils étaient impuissants, tout simplement. « ma petite, à qui t'adresses-tu donc ? nous ne sommes que trois ici. regardes. nous, tes parents. et toi. seulement trois. » fait remarquer l'homme au crâne dégarni à la petite fillette de six ans. Il accompagne d'ailleurs ses paroles de gestes. Il a l'air tellement ridicule à s'acharner ainsi. Ma petite. Cette petite, c'est moi. Maia Darnell-Smith. Chaque jour, j'entends des gens m'appeler 'ma petite'. Ce sont des étrangers, rien ne m'étonne. Mais quand vos parents commencent, eux aussi, à vous surnommer de la sorte, même une créature de six ans comme moi sait ce que cela cache réellement. Je suis agacée. Ces gens-là ont beau être mes géniteurs, ils ont pourtant le don de me taper sur les nerfs. Ils ne me comprennent pas. N'écoutent pas mes histoires. Font semblant de boire mes paroles, mes flots ininterrompus de mots, mes péripéties en tout genre; un peu comme la fois où j'avais sauvé Charlie d'un vilain monsieur qui lui voulait du mal. Oh oui, revenons-en à ce cher Charlie. Mon meilleur ami. Vous savez, quand je parlais de lui à d'autres personnes, ils se payaient ma tête. « eh! la fille bizarre! comment va ton ami imaginaire aujourd'hui ? tu lui as sauvé la vie en combattant la méchante sorcière cette fois-ci ? » J'étais la fille bizarre, j'étais anormale, tarée, idiote, imbécile, flippante, étrange. J'étais folle, j'étais un extraterrestre, j'étais différente. Et totalement incomprise. « et ce charlie ? qu'est-il devenu ? vous vouliez me parler de lui. » Je n'arrive pas à tenir une conversation, ne parlions-nous pas d'un certain Charlie ? Voyons voir, Charlie est plus grand que moi. Il fait quelques centimètres de plus que moi. Nous avons le même âge, six ans et nous sommes les meilleurs amis du monde. Mais ça, je l'ai déjà assez répété. Il n'est pas très beau, vous savez. Il a même un physique assez ingrat. Mais il est si gentil. Sauf qu'il m'empêche d'avoir d'autres copains avec qui jouer. Mais je n'ai besoin que d'un seul ami, un vrai. Un peu comme Charlie. C'est un casse-cou, il ne lui arrive que des malheurs. Je dois toujours le consoler et c'est dur pour une fille de mon âge. Oh et aujourd'hui est un jour spécial. Nous sommes à Canberra, à la maison. « pourquoi est-ce si spécial ? expliquez-moi. » Je voyage beaucoup, vous savez. Tu parles, je n'étais qu'un vulgaire bagage à main qu'on trimballait un peu partout, où on voulait, sans me demander mon avis. Mais je préfère rester à Canberra, avec Charlie. Lui, il ne peut pas venir avec nous, en voyage d'affaires. Voyage d'affaires, des voyages pour le travail de maman et papa. J'ai visité tout plein de villes. Et merde, ce que c'était chiant! C'était drôle, c'était pas pareil partout. Je préférais Canberra, mais je disais rien. Je voulais pas que mes parents s'énervent. Aujourd'hui, j'aurais tellement de reproches à leur balancer à la figure. Ils sont gentils, mais ne me croient pas quand je leur parle de mes belles aventures. J'avais cette foutue impression de n'être qu'un vulgaire objet, dépourvue de sentiments, dont on ne se souciait guère, en somme. 'Je ne suis qu'une enfant, je respecte mes géniteurs et j'me la ferme, ouais'; voilà ce que c'était. Ah et tu sais quoi monsieur ? Je pars pas à l'école. J'ai un per...pré... cep... machin. Un monsieur qui m'apprend à lire, écrire, compter, etc.. « un précepteur sans doute ? » Appelez ça comme vous voulez, ce type était un pervers. Je sentais son souffle chaud sur mon cou, ses mains ridées sur mes épaules frêles... et quand j'allais raconter à ces deux énergumènes me servant de parents que Monsieur Simons était bizarre, ils ne me croyaient pas. Ils ne le voulaient pas. Ou ils ne le pouvaient pas. J'étais trop décalée, trop fantasque. Ils me trouvaient assez excessive dans mes propos. C'étaient leurs mots. Pauvres imbéciles. Faire confiance à un inconnu plutôt qu'à son enfant... il n'y avait que mes parents pour agir de la sorte. « n'avez-vous pas tenté de vous révolter ? » Révolter ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Lever un vent de rébellion contre mes parents ? C'est que vous ne les avez pas connu autant que moi, cher monsieur. Ils faisaient mine d'être des parents exceptionnels et irréprochables, mais Dieu seul sait qu'ils étaient loin d'être le parfait modèle. Et je suis assez bien placée pour le savoir. Oh je comprends maintenant, Charlie m'a expliqué ce que voulait dire 'se révolter'. Non, vous savez, si je fais ça, je vais être punie et être envoyée dans la chambre noire. Je n'aime pas cette chambre, elle me fait peur. Et puis papa et maman me regardent d'une drôle de manière. Comme si je portais un déguisement ou comme si j'étais un monstre. Et vous ne savez pas ce que c'est que de lire du désespoir, voire même du dégoût dans les yeux de ses propres parents, de ceux qui vous ont éduqués, j'me trompe ? « non, je ne sais pas. non. mais nous sommes ici pour parler de vous, poursuivez. » Vous voyez, vous fuyez vos problèmes, tout comme je l'ai toujours fait et je le regrette. J'aurais dû leur dire la vérité à ces deux-là bien plus tôt. Ne pas avoir à attendre ma majorité. Mais je leur ai montré mon indifférence et la haine croissante que j'éprouvais à leur égard. Je voulais plus sortir de ma chambre. J'ai entendu mes parents et des amis à eux dire que je n'étais pas comme les autres enfants. Monsieur et madame Caldwell dire que j'étais bonne à interner. Alors j'ai arrêté de parler. Je ne sortais de ma chambre que pour aller m'installer à table et manger. J'étais quasiment devenue invisible. J'étais comme un fantôme à leurs yeux, j'avais cette impression fatale qui me faisait penser que moins ils me voyaient et mieux ils se portaient et finalement, je n'avais pas si tort. voyez, c'est à cause d'eux que ces rendez-vous chez le psychiatre ont commencé. Ils ont absolument voulu que je consulte et je l'ai fait. Et résultat ? Qu'est-ce qui a changé ? Rien, absolument rien. C'est bon, j'en ai assez, j'me casse. J'étouffe ici. Je dois vous laisser, Charlie veut partir d'ici. Au revoir monsieur. « à bientôt mademoiselle darnell-smith. » oui, comme vous dîtes.

© MADE BY CASTIELLS.

« i don't want to be alone, i want to be left alone. »

Il ne bougeait pas, ne bronchait pas. Son regard se voulait menaçant, le mien tentait vainement de le fuir. Et pourtant je m'accrochais désespérément à lui de peur qu'il s'en aille, qu'il m'abandonne là. Toute seule. Tout était de ma faute, je le savais, je n'aurais pas dû. Je ne suis qu'une imbécile. Non, je n'aurais certainement pas dû. Mais je l'aimais. Oui, je l'aimais plus que tout autre chose. Il était mon essence vitale. Il était vital à ma survie. Sans lui, je n'étais rien. Sans lui, j'étais au bord du gouffre et s'il n'eut plus été là, je m'y serais précipitée. Mais il n'avait pas l'air de l'entendre et pourtant je m'écriais à corps et âme. Je daignais souvent l'accuser de tous les maux. De tous ces mots. Il ne réagissait pas, alors je frappais de mes faibles poings. Il ne bougeait pas, alors je continuais, je m'évertuais à le faire réagir, il n'avait pas le droit de se taire. Je n'arrêtais pas, des larmes perlaient sur mon visage. Je l'aimais tellement, je pouvais lui pardonner les pires erreurs de toute une vie. « je t'en prie, dis quelque chose. pourquoi tu te détruis comme ça merde ?! » C'est moi qui aurait dû lui en vouloir, mais étrangement les situations étaient inversées. C'est lui qui n'avait pas été digne de ma confiance et de mon amour, mais encore une fois, je ne pouvais lui en vouloir pour cela. Je n'en avais pas la force. Et ni même le désir. J'étais bien trop faible, j'étais bien trop minable. Je frappais son torse de mes poings jusqu'à ce qu'il ne les attrape au niveau des poignets. Alors je baissais la tête et me laissais une nouvelle fois aller à mon désespoir. Seul lui avait le don et la mauvaise manie de me mettre dans cet état. Moi, d'ordinaire si indifférente, si loin de ce qu'on appelait amour; il n'avait suffit que d'un seul homme pour briser tout ça, toute cette certitude. Quelque part au fond de moi, je cherchais à tout prix à le comprendre, à l'innocenter. Je l'aimais passionnément et plus encore. Toute mon âme le désirait. Et ce, depuis trois années. Trois longues années à chercher en vain l'amour dans ses bras. Il se détruisait à petit feu. Il n'avait pas l'air de comprendre que je tenais vraiment à lui, que je ne lui pardonnerai jamais s'il me quittait avant l'heure. Il n'avait pas le droit de m'éloigner de lui, même si son seul souhait était de me protéger, de m'épargner un éventuel désespoir. Loin de moi l'idée de le perdre, de le laisser se détruire. « apple, laisse-moi! bon sang, je n'ai besoin de personne, ni de toi. dégage! » Il était le seul à m'appeler ainsi. L'unique. Je détestais ce sobriquet, mais l'adulais quand il sortait de la bouche de Damian. Il était souvent de mauvaise humeur, surtout quand il buvait. Et il ne faisait que ça. Boire. Il pouvait aussi se montrer violent et j'en faisais souvent les frais. Les marques laissés sur mon corps prouvaient sa violence et ces longues nuits passées à m'insulter de tous les noms, à m'envoyer valser, à me traiter comme un animal de foire devant ses proches, comme si je n'étais rien. Je voulais l'aider à sortir de cette mauvaise passe, mais lui, il ne faisait aucun effort. J'avais l'impression de ne pas compter pour lui. Je ne le reconnaissais plus, il n'était plus le même. « si tu crois que je vais rester ici à te regarder te détruire chaque jour un peu plus, hannes et bien désolée de t'apprendre que tu te trompes. » Je n'en pouvais plus. Je m'étais même surprise à le détester. Il ne pouvait pas passer ses journées à se lamenter sur son pauvre sort et en oublier les gens qui comptaient pour lui. Il ne pouvait pas. Il ne comprenait pas non plus qu'il était peut-être sur le point de perdre ceux qui comptaient pour lui. Il n'était pas conscient de ses nombreux problèmes et j'essayais en vain de lui ouvrir les yeux sur la personne qu'il était devenu, mais il ne m'écoutait pas. Je commençais à me sentir inutile et dénuée d'affection à ses côtés. Chaque jour passé à ses côtés me semblait insupportable. Je le regardais se faire du mal de mes propres yeux. Et j'en pleurais, tous les soirs dans mon lit. Devant ma télévision. Et même après avoir claqué la porte de chez lui pour rentrer chez moi. J'avais bien du mal à me relever. Je voulais lui faire comprendre qu'en se détruisant, il faisait également du mal à son entourage. La seule chose qu'il avait trouvé à faire alors que je me débattais tant bien que mal avait été de m'abandonner au milieu de la pièce et se servir un énième verre d'alcool. Je baissais de nouveau la tête, les larmes aux yeux, tentant de contenir ma peine et ma rancœur. Il ne m'accordait pas un regard et pourtant c'était ce dont j'avais besoin en ce moment-même. Voyant qu'il n'était pas décidé, ni à même à discuter, j'attrapai mon sac et me dirigeais vers la sortie. « non, attends. ne pars pas, je t'en prie. » Je l'entendais derrière moi. Entendre sa voix me faisait un bien fou. Je fermais les yeux et me pinçais les lèvres, je ne voulais plus m'effondrer devant lui. Je me calmais et allais me mettre face à lui. « je n'y arrive plus damian. je n'en peux plus, je n'ai plus la force de lutter contre toi. j'ai l'impression de ne servir à rien, tu me traites comme une moins que rien et tout cela m'agace. rappelle-moi quand tu seras en état. quand tu seras enfin décidé à parler. » Je posai ma main sur sa joue et j'avais une envie folle de l'embrasser. De le gifler. De lui cracher mon venin en pleine gueule, ça n'était pas en mon pouvoir. Cependant, je ne m'attendais pas à ce que sa réaction s'avère aussi brusque. Il retira ma main avec une telle violence que j'en ressentis presque la douleur. Il me poussa et je me retrouvai alors sur le sol et tentai de me protéger alors qu'il s'approchait de moi tout en me balançant des mots, que je n'aurais jamais voulu entendre, à la figure. « si tu n'en as plus la force et bien passe cette porte et ne reviens plus jamais! je me passerai bien de tes services. tu ne m'es d'aucune utilité et tu sais très bien comme moi que d'autres filles se bousculeraient pour avoir ta place. » Un rictus s'échappa alors de mes lèvres. Je me relevai et lui fis face. « crois-moi, sans moi tu serais une vraie loque, tu serais peut-être même déjà mort des suites d'un coma éthylique. tu n'es qu'un sale con. pourquoi ne vas-tu donc pas les voir ? qu'est-ce qui t'en empêche ? ce n'est sûrement pas moi, si ? monsieur serait-il devenu sentimental tout à coup ? va toutes les sauter si c'est ce que tu veux. fais-toi ce plaisir dont je te prive tant. » « tu ne sais pas ce que tu dis. ferme-là d'accord ? je ne sais même pas ce qui m'a pris de rester avec une fille comme toi, une vraie dérangée. une telle gamine. » « tu me fais honte, pitié même. tu me dégoûtes. tu ne sais pas ce que je ressens, le monde ne tourne pas autour de toi mon grand. j'en ai assez, je m'en vais. » Je virevoltai et attrapai un verre qui se tenait là prenant le jeune homme pour cible. Par chance, il sut l'éviter de justesse. « ne t'étonnes surtout pas si tu ne me vois pas revenir. » Je claquai la porte avec une telle violence que la vieille bâtisse aurait pu s'écrouler. Tellement fort que je ne pus entendre son pardon. « je suis désolée apple. reviens-moi. » Et je revenais à chaque fois. Je sentais qu'il était de mon devoir de m'occuper de lui et ce, même s'il ne le voulait absolument pas. Du moins, j'étais persuadée que c'est ce qu'il voulait faire croire au monde entier. Il ne sortait plus, sauf pour aller au bar, j'étais son seul lien avec le monde extérieur et il en avait bien besoin de ce lien.