CHARLIE ✔ the coldest story ever told.

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CHARLIE AMY WARNHALL

NOM ET PRÉNOM(S) WARNHALL, Charlie amy.
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE Elle est née le 21 mars 1986 à Rome. Elle a donc 24ans maintenant.
OCCUPATION(S) Elle a bien tenté de commencer des études, mais elle a vite abandonné pour devenir Pompier.
STATUT En couple, depuis longtemps maintenant, avec Marlon Ainsworth.
GROUPE Keep Trying
TRAITS DE CARACTÈRE responsable, déterminée, autoritaire, stable, cynique, sarcastique, blagueuse, drôle (parfois malgré elle), rancunière, orgueilleuse, gourmande, intrigante, séductrice, lunatique, colérique, bavarde, agaçante, bornée, cri parfois beaucoup trop, impulsive, peu paraître hautaine parfois, sociable, gracieuse, soignée, charismatique, sensible, contient très bien ses émotions mais fini toujours par craquer, tendre, câline, protectrice, téméraire, se met souvent en danger rapidement, imprudente, insouciante parfois, censé, intelligente, solitaire dans certain moment, jalouse (trop même), excessive, courageuse, attendrissante mais capricieuse, a gardé une âme d'enfant qu'elle cache ...

POUR QUELLE(S) RAISON(S) AVEZ-VOUS ACCEPTÉ L'INVITATION OU L'OFFRE D'EMPLOI ?
« Bah en réalité j'ai pas eu le temps d'accepter, on ne m'a pas réellement demandé mon avis. Je me suis faite embarquer par Marlon, qui désirait apparemment me faire une surprise. Sur le coup j'étais un peu perplexe, à la fois heureuse qu'il ait quand même l'idée de me faire encore une surprise -malgré la mauvaise ambiance au sein de notre couple ces derniers temps- mais un peu anxieuse de tout ignorer de ce voyage. Mais en arrivant sur l'île, j'avoue avoir totalement oublié ces idées de mariages, je ne suis pas idiote je sais que c'était le but, je le connais par cœur. Pourtant il a préféré me distraire que de s'enfuir c'est un bon point tout de même, et puis il faut dire que l'île est particulièrement magnifique, alors autant profiter de ces vacances. »
QUEL EST VOTRE PIRE CAUCHEMAR ?
« Je ne m'effraie pas facilement, il faut dire que je réagis assez bien à la peur en générale. Mais je ne suis pas non plus wonderwoman même si j'aimerai. Premièrement si je me retrouve seule dans une pièce des plus sombre, y a des chances pour que je fasse un arrêt cardiaque. Je ne supporte vraiment pas, non seulement je deviens totalement parano, mais ne pas avoir le contrôle est une chose assez insupportable pour moi, et si je peux gérer pas mal de chose, dans le noir c'est impossible. Comme tout un chacun, j'ai aussi atrocement peur de perdre les gens que j'aime. Mais je me souviens d'un cauchemar, comme souvent je m'engouffrais dans une maison en feu comme l'exige parfois mon boulot, sauf que cette fois j'y voyais Marlon, inconscient, dans un endroit inaccessible. La peur me paralysait, savoir que je ne pouvais rien faire. Ce cauchemar est resté gravé dans ma mémoire, et je crois que c'est l'une des rares choses qui ait réussi à me faire pleurer ces dernières années. »
PARTICULARITÉS
Bien qu'elle soit très gourmande, elle n'a jamais mangé de bonbon de sa vie, préférant se pencher sur le chocolat, plus précisément le chocolat blanc. ● C'est une grande sportive, elle a notamment fait de la danse classique pendant sept ans, ce qui ne l'empêchait pas d'apprendre d'autres sports plus masculin, comme le foot et le basket qu'elle affectionne tout particulièrement. Mais elle excellait en natation, elle envisageait même une carrière professionnel, mais s'est orientée vers tout autre chose. Elle fait également de la boxe depuis qu'elle connait Marlon. Elle s'amuse d'ailleurs à raconter à tout le monde que c'est pour se défouler et éviter de lui cogner dessus. En réalité très sensible mais contenant énormément ses émotions, ça lui permet surtout d'évacuer. ● Charlie a passé son adolescence à se comporter comme une vraie peste manipulatrice pourrie gâtée de l'Upper East Side. Mais elle a radicalement changé à sa dernière année de lycée, même si un côté capricieux subsiste. ● Si elle a l'air de se sentir très à l'aise en société, ce n'est qu'un masque, en réalité elle a tendance à stresser très rapidement. Elle n'aime pas rester toute seule. ● Traité comme une princesse toute son enfance, elle garde un peu ce côté là dans ses projets d'avenir. Si son métier de pompier lui plait énormément, elle s'imagine plutôt mariée, s'occupant de ses enfants. Ce qu'évidemment Marlon n'envisage pas du tout, du moins concernant le mariage. ● Très jalouse, dès qu'elle surprend son petit-ami le regard perdu sur les formes d'une autre femme, elle a pour habitude de l'entrainer plus loin en le choppant par les cheveux. Lui faisant évidement toute une scène par la suite. ● D'ailleurs elle adore l'embêter, c'est limite si elle n'irait pas provoquer des disputes avec lui, par plaisir. Un peu tordu oui effectivement, mais ça l'amuse. ● Elle raffole de la cuisine mexicaine et chinoise, autrement elle est très difficile, elle préférerait se priver de nourriture que de manger des légumes. Elle a une alimentation catastrophique, en revanche elle ne peut pas se passer de fruits. ● Brillante, elle impressionne régulièrement par ses connaissances mais surtout en mathématique. Capable de résoudre des équations avec une facilité déconcertante. Un avantage d'ailleurs lorsqu'il s'agit de faire les comptes. ● Il n'est pas facile de l'effrayer, en revanche le noir l'oppresse, elle se sent seule, elle a la sensation de ne plus rien contrôler, ce qui peut vraiment l'angoisser. ● Elle déteste les médecins et les médicaments, d'ailleurs le peu de fois où elle tombe malade elle ne se soigne pas. ● Elle a énormément de mal à dire ce qu'elle ressent, autant elle peut le prouver, mais dire "Je t'aime" est un véritable défis pour elle. ●● [en vrac] cinéphile, maniaque de la propreté, possède une collection de shampoing impressionnante, déteste les chats, est incapable de s'endormir seule, cauchemarde beaucoup, rit facilement, très chatouilleuse, n'aime pas le maquillage et y fait souvent des allergies, accro aux dessins animés de disney. (..)

AVATAR Katie Cassidy
PSEUDO ET ÂGE CHERRYLIPS, 21balais soon
MULTINICK ? soon (a)
CODE DU RÈGLEMENT et mon cul c'est du poulet ?
COMMENTAIRE ? Max je te félicite mon chéri, tu as réussis à trouver l'idée du siècle et je devrais te médailler pour tes talents de tentateur et oui, nos VIP ont trop la classe

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« Lily Attends! » L’autorité dans cette voix, l’utilisation d’un diminutif des plus ridicules, cette prétention de se croire assez proche pour se permettre l’usage d’un tel langage avec elle, la glaça d’effroi. Bon okay, cette expression sur son visage, cette rage feinte, n’était qu’un masque, un rôle qu’elle jouait si bien et si régulièrement qu’elle se confondait avec celle qu’elle était réellement. S’étant tellement convaincu d’être cette infâme petite peste qui menait tout le monde à la baguette, qu’elle l’était tout simplement devenue entièrement, oubliant la petite fille douce qu’elle était -douce mais capricieuse- à force de se le répéter, elle avait fini par y croire. Se stoppant net, dans ce hall bondé, tout les élèves avaient le regard braqué sur eux, les jeunes filles lui servant d’amies -parce qu’évidemment aucune n’avait de vrais liens amicaux avec elle- avaient bloqué leur respiration dans un élan dramatique et à peine crédible. Se retournant brusquement vers son interlocuteur culotté, Charlie ne se démontait pas, faisant disparaître la distance qu’il y avait entre eux en s’avançant des quelques pas qu’il lui restait avant de l’atteindre. « Comment viens-tu de m’appeler ? » Hors de question pour elle que n’importe qui se permette n’importe quoi. « Quoi ? Mais ça ne t’as pas déranger ces dernières semaines pourtant. » C’était aussi vrai, mais étrangement lorsque monsieur était passé à l’acte avec une autre jeune fille, alors qu’il sortait avec elle, le reléguait au statut de misérable déchet à envoyer au recyclage. Pour elle, il n’était plus rien, si ce n’est son nouvel ennemi à qui elle s’était fait la promesse de montrer ce que ça pouvait bien avoir comme conséquence de la trahir aussi naïvement. « Très bien Stanley -prénom ridicule soit dit en passant- je vais te réexpliquer une deuxième fois comme cela va fonctionner. Tu ne vas plus m’adresser la parole, tu ne feras pas comme si toi et moi nous nous connaissions, parce que c’est fini tout ça. Mieux encore, tu vas traverser chacun de ces couloirs et me croiser en détournant chaque fois le regard, tu baisseras les yeux et te concentrera sur tes pas, pendant que j’avancerai ici fièrement. Et tu feras tout ça en attendant que ma vengeance te tombe sur la tête. Tu ne sauras pas quand, tu ne verras rien venir, mais une chose est sur, le jour venu, tu regretteras d’avoir croisé ma route, Stan! » Autoritaire mais surtout hautaine, ni son attitude, ni même le son de sa voix ne pouvaient laisser le moindre doute. Elle était furieuse et prête à tout pour qu’il ressente l’humiliation qu’elle avait ressentit par sa faute. Charlie était tout simplement blessé, elle avait eut confiance et avait fait une erreur, chose qui peut arriver à tout le monde, excepté qu’elle ne voulait pas admettre que cela puisse lui arriver à elle. C’était tout simplement impossible, elle se devait de garder ce masque, rester dure et inflexible comme la parfaite petite peste qu’elle interprétait chaque jour avec plus de talent que la veille. Faisant volt face, elle repartit comme elle était venue, le laissant là, en plan en plein milieu de ce hall alors que tout le monde ricanait en voyant son expression gêné. Il se sentait déjà humilié, mais ce n’était rien en comparaison à ce qu’elle avait ressentit, c’était peut être exagéré, c’était peut être une preuve de son orgueil démesuré, et ça ne faisait d’ailleurs pas le moindre doute. Mais ce qu’il ressentait à cet instant, ce n’était rien en comparaison à ce qu’elle souhaitait pour lui. Absolument rien …

Allongée sur son lit, elle feuilletait tranquillement son magasine, ne se préoccupant même plus de son téléphone qui devait lui apporter une nouvelle des plus importantes. Absorbée par sa lecture qui n’avait rien de futile pourtant. Il ne s’agissait pas là d’un magasine de mode des plus idiots, elle détestait ça en réalité, elle était plutôt branchée par tout ce qui touchait aux sciences. Ô elle n’était pas une élève au QI impressionnant, ni même une fille studieuse et brillante. Mais elle aimait lire ce genre de revue et en apprendre quelques petites choses. C’était ce moment précis que son frère choisit pour faire son entrée. S’affalant lamentablement aux côtés de sa petite sœur. « On raconte que tu prépares quelque chose sœurette. » Repoussant son magasine, un sourire malicieux prit naissance sur ses lèvres tandis qu’elle se retournait pour le regarder. « Hmm c’est bien possible. » « Que dirais-tu d’oublier et de venir avec moi au cinéma ? Je sais que cette vengeance te tiens à cœur, mais je ne veux pas que ma petite sœur finisse aigri, mesquine, un chignon trop serré sur le crâne, et d’une prétention à vomir. » Elle n’était pas surprise par sa requête, il n’avait jamais été fan de ce genre de plan diabolique qu’elle était capable de mettre en scène pour simplement blesser les autres. Mais en revanche elle était surprise par bien autre chose « Oh mon dieu, mais tu viens de décrire maman! » Amusé par sa réponse, Hunter éclata de rire bruyamment sous le regard amusé de sa jeune sœur. Elle comprenait où il voulait en venir mais ne pouvait pas renoncer, mais elle avait une idée en tête. « Et si je te promettais que celle-ci serait la dernière ?! » Elle n’avait jamais eu une telle initiative, et en voyant le regard de la blondinette, il ne put que la croire, elle ne lui avait jamais mentit, pas à lui, et il le savait. « Promis ?! » Un câlin en guise de oui, et ça lui suffisait, quelques minutes plus tard elle disparaissait pour voir les dégâts qu’elle avait causé et ce de ses propres yeux.

Le lendemain, son frère avait disparu, il était partit et elle ignorait complètement où. Se souvenant de sa dernière conversation avec lui, elle comprit qu’il s’agissait d’un adieu, et qu’elle n’avait pas saisit l’occasion de passer sa dernière soirée avec lui, elle venait de perdre son frère et elle n‘avait rien vu ...

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À la fenêtre de sa somptueuse chambre, Charlie observait les passants l’air vague, elle ne fixait que le vide, rien ne semblait capter son attention. Trop absorbée par ce qui la tracassait ces jours-ci. D’autant plus que personne ne semblait la croire, c’était sans doute le revers de la médaille, elle avait tellement mentit, tellement fait de sale coup, y compris à sa propre famille. Pourtant, cette dernière partait en fumée et elle n’y pouvait rien, elle n’était plus écoutée, ni même entendu. Son père ne voulait rien croire de ce qu’elle pouvait lui raconter, sa mère mentait mieux que personne difficile de faire concurrence à une femme comme elle. Si Charlie avait été très douée dans le rôle de la garce, manipulatrice ces dernières années, elle découvrait en sa mère la pire adversaire. Malheureusement pour elle, elle avait souhaité jouer sur le même terrain qu’elle et avait lamentablement perdue. Elle n’avait plus vraiment envie d’écouter non plus. Son père était assit sur son lit, et lui lisait en détail chaque ligne de la brochure qu’il tenait fermement entre ses mains, elle ne savait plus quoi faire pour qu’il l’a croit elle, et non son horrible mère. Il y eut une époque où tout les trois s’entendaient à merveille, cette époque remontait aussi à la disparition de son frère, il y avait deux ans de cela. Un brillant jeune homme destiné à de grandes choses s’il s’en était donné les moyens, hors, il n’avait rien fait de tout cela. Il fut entrainé dans la déchéance la plus totale, se sentant empoisonné chaque jour un peu plus par la vie qu’il menait à l’Upper East Side, ce n’était pas lui, il étouffait. Mais le monde dans lequel il avait plongé -la drogue- l’avait entrainé bien loin de chez lui, du jour au lendemain sans le moindre mot. Ô les Warnhall tentèrent bien sur de lui mettre là main dessus, payant les meilleurs détective pour cela, mais rien, il demeurait introuvable au plus grand désespoir de Charlie dont il était très proche. C’était à la même époque que le véritable visage de sa mère lui apparut, glacial, froide sans la moindre émotion, la perte de son fils ne semblait représenter qu’un contre temps couteux vis-à-vis des recherches à mener. En revanche elle savait que pour son père c’était bien plus important qu’une perte d’argent futile, il s’agissait de son fils et il ne s’en était jamais remis depuis, tout comme elle, ce qui rendait le mensonge de sa mère encore plus crédible et surtout plus cruel.

« Tu verras ma chérie, tout se passera bien, et tu seras de retour pour les fêtes de Noël, je te le promets. » La voix de son père n’était que tout simplement réconfortante, il n’était ni en colère, ni même déçu, il aimait beaucoup trop sa fille pour la voir ainsi, et il avait surtout, bien trop peur de la perdre elle aussi. « Je n’ai pas besoin d’aller dans cette clinique papa, voyons regarde-moi, je vais bien. » Le regard brillant de larme elle espérait que cette dernière fois serait la bonne, qu’il comprendrait ce qu’elle avait à lui dire, mais c’était sans doute peine perdue. Se levant pour s’approcher d’elle, il déposa sa main dans les cheveux de l’adolescente qui demeurait une petite fille aux yeux de cet homme. « Je sais jusqu’où tu serais prête à aller pour ne pas voir ton monde s’effondrer, mais je ne peux pas laisser une telle chose arriver. Tu ne vois pas le mal, mais moi oui. » La colère montant en elle, elle ne put retenir ses larmes ni même sa rage qu’elle contenait que trop bien depuis. « Sois pas idiot papa, il s’est déjà écroulé! Hunt’ est partit, maman ne me regarde même plus, et toi tu me prends pour une menteuse ?! Je sais que j’ai manipulé beaucoup de monde, et alors ? Comme toutes les garces de mon école après tout, mais jamais je ne t’aurais mentis sur une telle chose, maman se joue de toi, et tu te laisses avoir par un distraction aussi stupide que ça ? Je ne me suis jamais droguée papa, tu m’entends ?! » Haussant le ton, elle espérait que de cette façon elle serait enfin entendu comme elle l’aurait dut l’être depuis le début. Son père s’apprêtait à répondre, elle sentait en voyant ses traits, qu’il n’avait pas été plus convaincu que les fois précédentes. Mais c’était à ce moment précis que Grace, une de ses fidèles amies, entra dans la pièce sans se soucier de la conversation qu’elle interrompait, elle sourit amicalement à la jeune femme, tout en tendant une enveloppe à Mr Warnhall. « Excusez-moi Monsieur, mais je pense que vous devriez voir ceci. À toute histoire il y a une preuve, et voici celle dont vous avez le plus besoin je crois. » Elle repartit aussitôt, attendant pourtant dans le couloir le moment où elle pourrait tenir compagnie à son amie. L’homme d’affaire accompli qu’il était, et ce patriarche protecteur qu’il représentait au sein de sa famille, voyait son monde s’écrouler à nouveau lorsqu’il contempla les photos contenue dans cette enveloppe. La colère, mais aussi la tristesse se lisait dans son regard, il reporta son attention sur sa fille, qui ne faisait même plus attention aux larmes qui coulaient sur ses joues. « Je suis désolée papa … » Et elle le pensait sincèrement, pour une fois ..

Quelques semaines plus tard, leur grand appartement de l’Upper East Side n’hébergeait plus qu’eux, sa mère ayant été invité à prendre ses affaires, et dégager très rapidement. Ô Charlie ne voyait pas cela comme une victoire -enfin presque- mais comme un nouveau départ. Elle était maintenant seule avec son père, qu’elle ne pouvait plus se permettre de décevoir.

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S’observant dans le miroir de la salle de bain, elle hésitait une fois de plus à le confronter au même sujet de conversation. Elle savait avant même de prononcer le moindre mot qu’il ne réagirait pas très bien à ce qu’elle lui demanderait. Il l’avait déjà fait plus d’une fois, ignorant qu’elle restait blessée par ses réactions qu’elle ne comprenait pas. Ils étaient ensemble depuis si longtemps que cela lui semblait logique que de lui demander une vie commune, elle n’estimait pas demander la lune. Elle voulait simplement vivre avec lui, quel mal il y avait-il à ça ? Visiblement pour elle, il n’y en avait aucun, mais ce n’était pas le cas de Marlon qui continuait à refuser sa demande encore et encore. Prenant alors une profonde inspiration, elle savait que c’était décisif cette fois-ci, elle le lui demanderait et ce serait la dernière, elle espérait alors qu’il prendrait la bonne décision. Elle ne voulait surtout pas le perdre, mais elle ne voulait pas non plus que sa vie reste bloquée au même point, elle voulait avancer et ce serait peut être sans lui. Traversant la salle de bain pour rejoindre la chambre du jeune homme -appartement qu’elle connaissait par cœur depuis le temps- il était une fois de plus affalé devant un jeu vidéo. Il était immature c’était un fait, et c’était de ce Marlon qu’elle était tombée amoureuse, il serait stupide de lui demander de changer, mais c’était une habitude typiquement humaine. On ne se contentait jamais de ce que l’on avait, on souhaitait toujours plus, et Charlie en était la parfaite illustration. « Il faut que j’te parle. » Lui dit-elle posément, n’attirant pas une seconde son attention, il semblait beaucoup plus absorbé par son jeu de zombie, s’acharnant sur l’un deux avec application, même si au regard de la jeune femme ces tueries demeuraient brouillonnes. « Marlon! » un peu plus d’autorité dans la voix auquel il ne répondit que par un simple « Hmm?! » Levant les yeux au ciel, la jeune femme ne l’entendait pas de cette oreille, ils devaient avoir cette conversation, il ne s’en tirerait pas si facilement. Se dirigeant vers la console qu’elle éteignit brusquement, sous les protestations de son petit-ami. « Héé! J’étais entrain de gagner, bah bravo je vais devoir tout recommencer. » « Super, bah d’abord tu vas m’écouter et tu les tueras plus tard. » S’asseyant sur son lit, le regard désespéré, il sentait probablement le côté sérieux de tout ça, et aurait préféré l’éviter, mais connaissant la jeune femme il savait également qu’elle ne lâcherait pas prise non plus. Préférant obtempéré pour une fois, il ne se montrait pas plus coopératif pour autant. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Restant debout entre lui et sa console, attendant de le mettre parfaitement dans la conversation avant de s’en éloigner de peur qu’il ne se jette dessus pour reprendre sa partie. L’expression sévère sur son visage ne laissait pas le moindre doute quant à sa détermination. « Pourquoi tu ne veux pas vivre avec moi ? » Cette question fit naître un profond malaise entre eux, il leva les yeux au ciel, exaspéré que cela revienne une fois de plus sur le tapis. Il pensait que le sujet était clos, et vraisemblablement il s’était bien planté. « On est bien comme ça, pourquoi ça devrait changer ? Et surtout pourquoi on a encore cette conversation ?! » Renonçant à faire obstacle avec son jeu vidéo, elle alla prendre place à côté de lui, le regard plus triste que sévère, elle n’osa pas vraiment le regarder. « J’ai surtout eu l’impression d’avoir cette conversation toute seule les précédentes fois. C’est quand même pas un sacrifice énorme que je te demande là, à moins que cela pause problème à tes maitresses de me rencontrer. » Saisissant l’ironie dont elle faisait preuve pour se défiler ou pour appuyer ses dires quoiqu’il en soit, il voyait là une ouverture pour lui, n’allons pas chercher à comprendre les méandres d’un esprit comme le sien. « Oui, Janice et Meredith seraient trop jalouses, quant à Kathia j’ai peur des fantasmes qu’elle pourrait vouloir assouvir et qui pourraient inclure ta présence. » Voyant le regard désespéré de la jeune femme se poser sur lui, il reprit plus sérieusement. « Charlie, ça n’a rien avoir avec d’autres filles, j’aime simplement la vie qu’on a pour l’instant et je ne veux pas que ça change. » « Et bien moi si! » lui affirma-t-elle tristement.

Quelques semaines plus tard, et quelques disputes supplémentaires. Charlie avait toujours l’espoir de le faire changer d’avis, pourtant elle finit par se résoudre à l’évidence, il ne voulait pas s’engager avec elle, et elle ne pouvait attendre indéfiniment qu’il prenne cette relation au sérieux. C’était dans une dernière dispute -comme à leur habitude- qu’ils mirent fin à leur relation, non sans peine. Elle apprit par Jane et Clark qu’il était repartit en Alaska -son pays natale- pour se remettre de tout ça. Touchée en quelque sorte que leur relation ne l’ai pas laissé indifférent, son départ lui donna à réfléchir …