«SINI ♣ savait compter deux par deux.. »

© Cristalline.
SINI ALYKSEÏ EVEQUOZ

the first time I saw your face

NOM ET PRÉNOM(S) Sini Alyseï, Evéquoz. Un prénom des plus original, pour un nom pas moins compliqué, Sini adore son prénom et déteste qu'on la surnomme alors quoi qu'il arrive, ne t'avises pas de lui trouver un diminutif ou elle pourrait bien devenir hostile..
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE Elle est née un dix-sept février mille neuf cent quatre-vingt onze, ce qui fait d'elle aujourd'hui une jeune femme de dix-neuf ans. Née à Bâle, en Suisse, la jeune femme n'y a pourtant vécu que pendant deux ans, âge auquel elle quitte définitivement son pays natal pour faire de sa vie une traversé géante du monde entier.
OCCUPATION(S) Étudiante en médecine, Sini est brillante et s'est toujours sentie concernée par le monde autour d'elle. Il lui a été simple d'étudié la médecine, grâce à son statut, à son nom, et à son compte bancaire, aussi. De plus, elle est intelligente et si elle a choisi cette voie, c'est simplement pour pouvoir travailler dans l'organisme Médecins Sans Frontières.
STATUT Célibataire. Siri n'a jamais été du genre volage ou collectionneuse de conquêtes, non pas du tout. Bien-sûr, elle a rencontré des garçons dans sa vie, de nombreux riches à deux balles dont l'objectif des parents était de caser leur fils avec une riche héritière. Cependant, Sini n'a jamais rencontré le véritable amour avec un grand A, et s'en porte très bien.
GROUPE Keep trying. Naïve n'est pas un mot qui convient à la petite brune, et dès le début, elle a compris ce qui se passait. Elle est loin d'être bête et se méfie donc de tout et de tous, elle est bien consciente du danger, mais malgré tout, elle ne compte pas rester ici plus longtemps qu'il ne le faut et, organisée et astucieuse, elle trouvera bien quelque chose pour se barrer d'ici..
TRAITS DE CARACTÈRE Intelligente, Distante, Patiente, Méfiante, Timide, Ordonnée, Loyale, Souriante, Rancunière, Optimiste, Dynamique, Maligne, Orgueilleuse, Sarcastique, Maladroite, Boulet.

lost then found

POUR QUELLE RAISON AVEZ-VOUS ACCEPTÉ L'INVITATION OU L'OFFRE D'EMPLOI ? La mort de ses parents n'a jamais été quelque chose de facile à vivre pour personne. Malgré son jeune âge, Sini est passé par cette étape sordide, et même si ce cauchemar remonte à plusieurs années maintenant, il est possible que la demoiselle ne s'en soit jamais vraiment remise. Fragile, elle a continué de mener une triste existence sans saveur, dans le but de rencontrer quelqu'un qui lui redonnerait le goût de vivre. Comme dit plus haut, la demoiselle n'est vraiment pas quelqu'un de naïve et, pourtant, lorsqu'elle a reçu cette invitation, elle n'a eu d'autre choix que de la lire attentivement, et de céder finalement. D'ordinaire, elle n'aurait jamais accepté un truc si débile et si étrange, mais là, son besoin de fuir un quotidien triste et macabre, et son envie d'ailleurs ont été plus forts que tout, ou presque. Et puis, franchement, des vacances gratuites, même quand on est riche, ça n'se refuse pas, si ?
QUEL EST VOTRE PIRE CAUCHEMAR ? Il y a quelques années de cela, peut-être que Sini aurait eu comme pire cauchemar de se réveiller enfermée dans une pièce noire, puisque plus claustrophobe qu'elle, tu meurs. Mais depuis qu'elle a vécu bien pire, même ce scénario - pourtant ridicule - ne lui parait plus si effrayant. La jeune demoiselle a vécu la mort de ses parents, et à peu de choses près, elle les a vu mourir sous ses yeux. Emmitouflée dans sa couverture de survie, elle a vu cet immense bâtiment s'effondrer presque entièrement, alors que ses parents y étaient encore prisonniers. Impossible pour elle d'effacer ce sombre dessin de sa tête, et finalement, c'est un peu comme si elle avait déjà vécu son pire cauchemar, en vrai. Alors, si vraiment elle avait à choisir ce qu'elle ne voudrait jamais qu'il lui arrive, c'est de revivre cette scène.
PARTICULARITÉS Si beaucoup de gens rêvent de parcourir le monde, ça ne fait pourtant pas parti des rêves de Sini. En effet, la demoiselle a déjà presque parcouru le monde entier, contrainte de suivre son père dans ses moindres déplacements. Riche, elle a hérité de la société de son père et l'aura officiellement à sa majorité. Cependant, elle ne sait vraiment pas quoi faire, puisque tout ça ne l'intéresse pas, elle. Touche à tout, elle est très cultivée et s'intéresse à beaucoup de domaines tels que l'art, la littérature, la politique, le sport.. Son préféré reste cependant la médecine. Elle se sent vraiment concernée par les problèmes du tiers-monde, et son rêve à elle serait de tous les sauver de leur misère. Te moques pas, c'est un rêve, hein. Elle n'a jamais été comme tout les autres, c'est à dire que même si parfois, on ressent un air supérieur lorsqu'elle s'exprime, jamais elle n'a écrasé les autres simplement parce qu'elle a eu la chance d'être née dans une famille riche. Elle est peut-être un peu anticonformiste, aussi. Elle parle couramment anglais et espagnol, elle a de bonnes bases en allemand et français, et prenait des cours de Japonais. Aussi, son meilleur ami est suède et vit à Stockholm. A elle seule, elle est un peu un globe terrestre.

outta my head

AVATAR Emma Roberts. (:
PSEUDO ET ÂGE Shàke, ~~bientôt~~ seize petites années.
MULTINICK ? Nop' chef.
CODE DU RÈGLEMENT intrusion.
COMMENTAIRE ? MAISQUELBEAUFORUM!

“ ET LE PETIT PRINCE DIT A L'HOMME; ”

« sauf que voilà, ce petit canard, lui, contrairement aux autres, était différent. Lui, il était d'une autre couleur, tiens, regarde sur la photo.. » La jeune maman tendit alors le livre coloré vers la petite, dans l'espoir de lui montrer ce fameux canard tant rejeté par sa petite famille. Mais voilà, la petite brune, allongée dans son lit douillé, semblait préoccupée par bien autre chose. « Ma chérie, tu ne m'écoutes pas ! Qu'est-ce qui se passe, dis-moi ? » Devant le regard vide de l'enfant, et son expression fermée, la jeune femme n'eut d'autre choix que de poser le livre à terre, de s'approcher de sa fille, de lui tenir le menton, et enfin, de lui parler, face à face, avec sincérité comme elle seule savait si bien le faire. « C'est à cause de ton papa, n'est-ce pas ? Mais Sini chérie, on t'a déjà expliqué, papa et moi, pourquoi il était si absent. Et puis, il revient bientôt, mon cœur.. » Elle tenta, en vain, de garder son regard plongé dans celui de l'enfant, mais rien à faire, elle ne voulait plus rien entendre. Fatiguée des mensonges de sa mère, fatiguée de l'absence de son père, la petite fille n'avait eu d'autre choix que de s'enfermer dans un mutisme complet. Bien-sûr, avenante et joyeuse comme elle était, elle peinerait certainement à rester silencieuse plus d'une minute entière.. Mais elle y tenait, oui, même du haut de ses six ans, elle tenait à faire passer le message. Elle en avait marre de tout ça, après tout, pourquoi tout les autres auraient le droit de voir leurs papas tous les jours, et pas elle, hein ?

C'est ainsi qu'elles restèrent, toutes deux plongées dans de profondes réflexions, elles bougeaient à peine, Sini bien décidée à rester muette, sa maman occupée à chercher une énième excuse à lui balancer. Cependant, elle continuait à caresser sa petite main blanche, et la fillette ne disait rien. Finalement, elle trouva quand même ; « Et si je te promets qu'il sera là, ce week-end ? » « Tu mens. » « SINI ! Tu sais qu'on n'parle pas comme ça à sa maman ? » Pas de réponse, rien qu'un simple regard fuyant, et les yeux sombres de l'enfant qui s'éloignent encore un peu. Et, alors que sa maman commençait à lui frotter la tête doucement, la fillette croisa les bras, plus motivée que jamais. « Tu vas dormir et ça ira mieux, hein mon cœur. » La fillette laissa sa mère sourire dans le vide, et finalement, cette dernière, se sentant vraisemblablement de trop, se releva doucement, attrapant le livre avec elle, elle se pencha une énième vers son enfant qui, toujours aussi boudeuse, refusa son bisou du soir. Démunie, la jeune femme passa donc son chemin, sans même entendre le murmure de sa fille ; « C'est ça. »

“ TON MESSAGE A LA GRANDE OURSE; ”

Emmitouflée dans la couverture aux couleurs flash, la petite enfant grelote. De froid. De douleur, de peine. Une perle salée roule tout contre sa petite joue rosit de froid, ses dents claquent. Le regard troublé, impossible d'effectuer le moindre mouvement. Sa peau, d'une couleur diaphane, est presque translucide ; on la confondrait presque avec l'une de ces créatures tout droit sorties de Thriller. Ses mains tremblent dangereusement, accrochée à rien, bientôt, elle va s'effondrer. Elle a froid, oui, elle meurt de froid, et pourtant, sa peau brule. A tel point qu'un homme, vêtu de jaune, s'approche d'elle et la repousse brièvement, histoire qu'elle ne crame pas, elle aussi.

« Viens avec moi, on va monter dans le camion. » Il lui tend la main, mais elle ne la voit pas. Il l'attrape alors par le bras, sans plus de douceur. Il la trainerait presque, ses petits pas s'enfilent, l'un derrière l'autre. Elle tremble de plus en plus ; il l'attrape et la soulève, elle n'aurait pu le faire toute seule. Il l'observe, pendant quoi, quelques fractions de seconde, à peine. Il ne lui sourit pas, tout comme elle, plus aucune expression ne traverse son visage. Il a dût voir ça des centaines de milliers de fois, lui. Il est habitué. « Ça va ? » Elle s'accroupit devant elle, une petite torche à la main qu'elle allume rapidement. Elle, contrairement aux autres, à l'air plus optimiste. Comme si elle n'avait pas vu que, derrière elle, le monde venait de s'écrouler. Comme si elle ne savait, comme si, planquée dans son ambulance, elle n'accédait plus au reste. Comme si le simple fait d'être médecin lui empêchait d'avoir à faire face à la brutalité du monde. Elle lui flanque la torche dans l'œil gauche, examine et éteint. Rallume. Puis rééteint. Elle vacille un peu, la fourre dans l'autre œil. Pareil ; examen du blanc des yeux. Elle éteint, pour de bon, cette fois. Son regard se perd dans celui de la fillette impassible, et vite ils dérivent vers le corps entier de l'enfant. Elle veut lui poser des centaines de questions, qui elle est, d'où elle vient. Au lieu de ça, elle se retourne et admire, avec des yeux ébahis, l'effroyable spectacle qui se joue en face d'elle. L'hôtel, enflammé, vient de s'effondrer. Sini, translucide, est maintenant orpheline.

“ PENDANT QUE LA MARÉE MONTE; ”

« Alors, tu viens sam'di ? » Perdue dans ses pensés, la jeune femme se permet une énième fois le temps de la réflexion. Elle le sait pertinemment ; dans quelques secondes, elle devrait rendre son verdict. Un Oui, ou un Non. Pas plus compliqué. Mais la véritable question était ; en avait-elle réellement envie ? Avec difficulté, elle réussi finalement à planter la clé dans la serrure et, une fois la porte claquée, elle jeta tout le courrier sur la table centrale. L'interlocutrice s'impatientait, voilà que maintenant, elle se plaignait de la passivité de la jeune femme. Mais, intriguée par cette enveloppe aux couleurs sombres, la grande brune approcha un peu plus le combiné à sa bouche. « Tu sais quoi ? J'te rappelle. » Elle les entendait d'ici, les plaintes de sa copine, qui lui demanderait pourquoi elle n'était pas foutu de répondre à sa putain d'invitation, qu'elle venait de la foutre dans une merde pas possible, elle qui voulait juste un putain de oui, ou une saloperie de non.. Elle ne devait même plus l'attendre, le oui, puisque ça faisait plus d'une semaine qu'elle tentait en vain d'inviter Sini à sa fête d'étudiante à la con. Ce n'était pas fait pour elle, et ça, miss Evéquoz le savait pertinemment. Alors, pourquoi, bordel, s'entêtait-elle à rester avec des gens qui ne lui correspondaient pas le moins du monde ?

« Vous venez de gagner un voyage ! » disait la lettre. Habituellement, elle aurait explosé de rire, et, tout en chiffonnant le papier, elle se serait dirigée vers la poubelle. Mais là, va savoir pourquoi, elle n'en fit rien. En fait, cette lettre, c'était un peu comme un cadeau du ciel. Elle en avait besoin, bordel oui, des vacances, loin de la ville, loin de l'école, loin des cours, de la médecine, loin de dégénérés de connards de riches qu'elle fréquentait, loin de la tombe de ses parents. Loin de la vie qui l'emprisonnait depuis tellement longtemps. Sini soupira. D'un geste presque assuré, elle attrapa son téléphone et, dans la partie Nouveau Message, assembla quelques lettres pour ne plus former qu'un texto. « Désolée, samedi, je pars en vacances. » Message envoyé.

“ ET LE VENT L'EMPORTERA; ”