CLARK ♠ Fight for this love

© Orélyen
CLARK DICK AINSWORTH

NOM ET PRÉNOM Clark Dick Ainsworth. Non, son prénom n'a aucun lien avec Superman, du moins pas à la connaissance de Clark. D'ailleurs, pour être tout à fait honnête, il adore son prénom qu'il trouve assez original, peu courant. Et puis il se retient facilement. Dans son travail d'agent immobilier, il s'amuse à porter de grosse lunettes à montures noires qui lui donnent un look strict et BCBG, ce qui ne sont pourtant pas des adjectifs que l'on peut lui attribuer. Bref, il aime s'en amuser. Par contre, son secret prénom, il s'en serait bien passé. Dick, qui veut dire "queue", ou pénis pour ne pas être vulgaire, un second prénom qui lui a apporté bien des moqueries au lycée. Il avait donc prit l'habitude de ne le confier à personne. Jane lui a souvent confié qu'elle trouvait souvent ce prénom pitoyable, prétextant qu'elle ne voulait pas se marier avec elle par peur que l'Officier d'Etat Civil ne prononce la phrase "Mademoiselle Jane Talyn Wilmington, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Clark Dick Ainsworth ?" Elle avait peur d'entendre éclater des rires dans la salle.
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE Il est né le 02 novembre 1982 à Juneau, Alaska. Clark a donc aujourd'hui 27 ans.
OCCUPATION(S) Clark est agent immobilier dans une agence immobilière en plein centre de New York City. Pour dire vrai, il aurait franchement préféré se spécialiser dans les maisons de banlieues riches, en mode Desperate Housewives, mais avec la crise, il a préféré assurer ses arrières en se faisant embaucher dans une grande ville comme la Grosse pomme. Non pas qu'il n'aime pas NYC, il aime beaucoup cette ville, mais venant d'Alaska, il préfère franchement la campagne, le calme et les grandes étendues de nature.
STATUT Clark est en couple depuis de nombreuses années avec Jane Wilmington. Il le jure à n'importe qui : il était vraiment complètement fou amoureux d'elle. Mais les années passent et la passion s'effrite. Elle est sa première copine, sa première sur toute la ligne, dans tous les domaines et il n'a connu qu'elle. Il a voulu "voir ce que ça fait" avec une autre, et elle l'a évidemment apprit. C'était une putain de connerie. Depuis, il cherche à raviver la flamme entre nous. Mais ça semble perdu d'avance... Il le sait, ces vacances sur l'île sont un peu leur dernière chance.
GROUPE Always Believe. Il le sait, cela peut paraitre idiot mais Clark est un éternel naïf et il a encore envie de croire à la bonne blague même s'il commence de plus en plus à comprendre que tout ceci est, certes, un jeu, mais que c'est surtout un jeu mortel dont ils ne sortiront peut être pas tous vivant. Néanmoins, il espère encore que quelqu'un sortira de derrière un buisson pour hurler un "caméra cachéééée" et que tous pourront pousser un soupire de soulagement.
TRAITS DE CARACTÈRE Naïf, très curieux, enjoué, amical, souriant, propre sur lui, amical, débordant d'énergie, hyperactif, cynique, boudeur, têtu, ambitieux, créatif, intelligent, rusé, réfléchi, gourmand, fidèle (en amitié malheuresement), passionné par son travail, dépensier, indépendant, fait preuve de beaucoup trop empathie, séducteur, observateur, respectueux, poli, bien élevé, campagnard, manipulateur, audacieux, pefectionniste (sans être maniaque), sensible, beaucoup de charme, amoureux.

mars 2008, dans une bijouterie de l'Upper East Side

J'avais prit ma décision. Je voulais qu'elle soit ma femme, je voulais vivre le reste de ma vie à ses côtés. Je voulais qu'elle fasse partie intégrante de ma vie, que l'on ait des enfants ensemble. Oui, ma décision était prise et j'étais bien décidé à aller jusqu'au bout de la démarche.
Je voulais lui offrir la bague la plus belle qui soit, et évidemment cette bijouterie de l'Upper East Side, quartier de NYC semblait parfaite pour remplir mes attentes. Tant pis pour le budget. J'étais penché au dessus d'une vitrine de bagues de fiançailles lorsqu'un homme, propre sur lui, s'approcha de moi et prit la parole avec un fort accent français. « Monsieur, en quoi puis-je vous êtes utile ? » Je lui fis un sourire pour le gratifier de prendre soin de moi, puis lui répondis calmement : « Je souhaite demander une femme en mariage. La plus belle de toute, la femme de ma vie. Je veux une bague parfaite pour elle. LA bague parfaite. » Un autre sourire. Rien que ça.
Nous passâmes alors plus d'une heure trente dans cette bijouterie, il me servit un thé (je ne buvais jamais de café) et me présenta tous les modèles qu'il avait. C'était dur, je ne savais pas vraiment la couleur que je désirais, je n'avais pas de limite de budget. C'était irréaliste. J'allais lui demander de m'épouser.
Finalement, mon choix s'arrêta sur une bague Cartier hors de prix, d'une simpliste déconcertante mais le diamant, une émeraude verte avec quelques reflets bleutés était à couper le souffle.

Oui, je comptais la demander en mariage. Et puis... Et puis... Je fus lâche. Une fois devant elle, je n'en fus pas capable. Il n'y avait aucune raison particulière, rien ne m'en empêchait. Mais je ne pouvais pas. Je n'avais pas le courage. J'avais peur. Terriblement peur de sa réaction.

C'était en 2008. Cela fait maintenant plus de deux ans que je me ballade avec cette putain de bague, dans sa petite boite noire en velours, toujours sur moi. Putain, pourquoi ne l'avais-je pas demander en mariage ce soir là hein ? Cela m'aurait surement permis d'éviter de faire cette connerie un an plus tard. Nous serions encore heureux, elle m'aimerait encore. Nous aurions pu être le couple le plus heureux du monde.


octobre 2009, commissariat de NYC

« Attendez, on va reprendre votre déposition depuis le début. » Je me passais négligemment la main dans les cheveux en soupirant. Cela faisait au moins trois fois que je répétais toujours la même chose dans ce commissariat. Je n'en pouvais plus. J'avais les mains encore couvertes de sang - qui avait séché depuis l'heure -, j'étais fatigué, et j'avais surement perdu de très, très gros clients. Ce n'était visiblement pas ma journée. Je me trouvais dans un commissariat de la ville de New York City. Depuis maintenant plusieurs heures. J'avais trouvé le cadavre d'un homme dans l'un des biens immobiliers que j'étais censé proposer aux clients de mon agence. Depuis, la police - pour ne pas dire une jolie policière - s'obstinait à me poser des questions, afin de comprendre réellement l'affaire. Et pour trouver le meurtrier. « Donc vous êtes négociateur immobilier...
- Agent immobilier, la coupais-je encore une fois. Ce n'est pas la même chose.
- ...agent immobilier », répéta-t-elle en sifflant entre ses dents. Ah, je te saoule ma chérie ? Guess what, tu me prends aussi le choux. « Donc vous êtes agent immobilier, vous êtes né le 02 novembre 19?? à Juneau, Alaska.
- C'est ça. Je faisais visiter un penthouse, un appartement de haut standing au dernier étage d'un immeuble, précisais-je, à des clients français venu s'implanter à New York City. J'ai commencé à leur décrire l'appartement en mettant en avant les points positifs du lieu et lorsque nous nous sommes dirigés vers la pièce de séjour avec vue sur Central Park, j'ai vu le corps d'un homme étendu sur le tapis, à côté du canapé.
- Egorgé.
- Ouais. Enfin si vous le dites, j'en sais rien moi je ne suis pas médecin légiste.
- Mais votre femme l'est.
- Nous ne sommes pas mariés, mais franchement, en quoi c'est important pour l'affaire ?
- Désolé. Allez-y continuez.
- Donc au début je ne savais pas que le type était mort. Je me suis approché en me précipitant vers lui, je me suis penché au dessus de lui pour voir s'il respirait encore et je ne sentais pas son poul.
- Donc il était mort.
- C'est souvent ce qu'il se passe lorsque l'on a plus de poul. Clark, arrête de l'envoyer chier comme ça, pensais-je alors qu'elle plantait ses beaux yeux bleus dans les miens.
- Et que faisais vos clients pendant ce temps ? me demanda-t-elle sans relever ma remarque cynique.
- Ils ont appelé les flics.
- Et c'est tout ?
- Bah ouais c'est tout. » Elle soupira avant de me tendre des photos du type égorgé, les étalant sur la table. J'eus un haut le coeur.
« Ca vous donne envie de vomir ? Pourtant vous n'aviez pas de problème lorsque vous l'avez découvert, en vrai.
- Ouais bah là désolé, mais oui ça me tire au cœur, lui répondis-je sèchement en tendant d'éloigner les photos d'un geste de la main.
- Vous savez, d'après les premières constatations du légiste, il ne devait pas être mort depuis longtemps lorsque vous l'avez trouvé dans cet appartement.
- Ah oui ?
- Vous n'avez vu personne d'autre sur les lieux ? » Sa question me dérangea. Est-ce que j'étais suspect ?


janvier 2010, dans un appartement du Queens

Je me laissais tomber à côté d'elle, sur le lit. Le souffle court, je reprenais ma respiration pendant que sa main passait doucement sur mon torse. Elle entreprit alors de m'embrasser la peau du cou, ce qui me provoqua quelques frissons que j'eus du mal à réprimer. « Brooke, arrête s'il te plait. » Je l'aurais juré à n'importe qui, c'était la première fois que nous couchions ensemble elle et moi. Et ce serait, Dieu s'en porte témoin, la dernière. J'eus le souffle coupé en réalisant ce que j'avais fait : j'avais fait l'amour à une femme qui n'était pas Jane. C'était la première fois que je faisais ça avec quelqu'un d'autre qu'elle. Evidemment, cela avait agréable. Je ne pouvais pas dire le contraire. Mais etait-ce ce que j'avais vraiment voulu ? Avais-je voulu tromper la femme de ma vie ?
« Je vais prendre une douche. » me dit-elle doucement. Elle m'embrassa sur la joue puis se leva. Je regardais son corps se diriger vers la salle de bain. Ses formes fines, le bout de ses seins. J'en eus un nouveau frisson : oui, je l'avais bien fait. Mon Dieu, qu'avais-je fait ?
« Si on m'avait dit qu'en interrogeant le type qui avait trouvé le corps de ce mec égorgé dans un penthouse j'aurais fini dans un lit avec lui, je crois que je ne l'aurais pas cru ! » me dit-elle de la salle de bain qui se trouvait juste à côté de sa chambre. « Moi non plus je ne l'aurais pas cru... » avouais-je doucement.
Je m'en voulais. Terriblement. Finalement, je me levais, enfilais mon caleçon avait de m'approcher de la porte de la salle de bain. « Brooke ? Je suis désolé mais je dois y aller. Il faut que je rentre chez moi.
- Viens au moins prendre une douche avec moi ! » Elle semblait déçue.
« Non. Je suis désolé mais il faut que je rentre. Je suis vraiment désolé. » Il y eut un blanc. J'enfilais ma chemise blanche, mon bull bleu nuit en V, mon jean's puis je sortis de son appartement. Une fois la porte refermée, je terminais de m'habiller en mettant mon manteau trois-corps, nouant ma grosse écharpe autour de mon coup et je sortis dans le froid. Le changement de température me fit du bien. Je sifflais un taxi pour qu'il m'emmène non loin de chez moi, enfin à quelques patés de maisons pour que je marche un peu. J'avais besoin de prendre mes esprits.

Pendant ce temps, la voix de Brooke s'éleva depuis ma salle de bain, me lançant un « Tu veux qu'on se revoit ce week-end ? »
Evidemment, elle n'eut pas de réponse, puisque j'étais déjà parti.