♣ LYNNE SWANN-PRYCE ▬ love the way you lie

© PSYCHOZEE
LYNNE HAILEY SWANN-PRYCE

NOM ET PRÉNOM(S) SWANN-PRYCE, Lynne Hailey
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE 16 février 1985; 25 ans
OCCUPATION(S) Aujourd'hui chômeuse, la jeune femme a cumulé les petits boulots dans sa vie, tantôt escort-girl, tantôt serveuse, elle n'a pas d'attachement, elle s'est contenté d'avoir son diplôme au lycée comme une petite élève modèle. Son goût du risque ainsi que celui pour les mauvaises fréquentations l'ont amenés pendant plus de deux ans à exercer le métier de tueuse à gages. Elle ne s'en cache pas, elle assume et avoue même aux personnes qu'ils l'entourent que pour le salaire qu'elle touchait, ce fut le meilleur des emplois, encore faut-il être sans scrupules. Et après un petit tour en prison, devinez quoi, elle a recommencé ses activités illégales et criminelles.
STATUT Lynne est mariée, mais elle préfère éviter d'en parler. Elle vous racontera qu'elle est célibataire mais l'alliance qu'elle porte à son doigt la trahit toujours.
GROUPE KEEP TRYING
TRAITS DE CARACTÈRE intrépide; courageuse; passionnée; aventurière; impatiente; tyrannique; réfléchie; créative; rusée; intelligente; provocante; séductrice; solitaire; complexe; colérique; cynique; mystérieuse; impulsive; rancunière; instable; mature; fragile; franche; mélancolique; insouciante; déterminée; calculatrice; manipulatrice; attentive; insolente; dangereuse; possessive; compétitrice; habile; lunatique; joueuse; indépendante.

POUR QUELLE(S) RAISON(S) AVEZ-VOUS ACCEPTÉ L'INVITATION OU L'OFFRE D'EMPLOI ? J'imagine que vous vivez dans un monde beaucoup plus apaisant que dans lequel j'ai vécu la récente partie de ma vie. Connaissez-vous ne serait-ce que de près ou de loin le monde de l'escroquerie, du crime et de la prison ? Avez-vous déjà imaginé que votre simple vie pouvait basculer à cause d'un simple homme, d'une simple fréquentation ? Accepter l'invitation sur l'ile, c'était comme relever un nouveau défi, et surtout la réponse m'était paru tellement évidente. Après un premier tour en prison il y a environ un an, il était hors de question pour moi d'y retourner, hors de question de devoir payer pour des actes dont je ne faisais qu'exécuter les ordres. Fuir était dont l'unique solution, et c'est en découvrant ce billet d'invitation que ma première réaction fut d'aller faire ma valise, direction Hollow Creek Island. Rester le plus longtemps possible était mon objectif, là, personne ne viendrait me chercher, ni même me retrouver. J'allais pouvoir m'isoler de tout, de la prison, des années de galère et de cauchemars, des années à aimer un homme dont on ne garde que de malheureux souvenirs, me cacher était surtout le but recherché. Si je devais vous résumer la raison pour laquelle je me retrouve ici, je la résumerais en un mot, un seul : FUIR !
QUEL EST VOTRE PIRE CAUCHEMAR ? Cela va peut-être vous paraître égoïste, mais mon pire cauchemar, je crois que ce serait de voir mes dernières heures se profiler devant moi. J'ai besoin d'être libre, ma présence sur l'ile justifie amplement mon désir de liberté, je ne pourrais plus jamais m'abandonner à devoir dépendre de l'autorité, voir d'un homme. Ma liberté, c'est tout ce que j'aime, tout ce dont j'ai besoin et surtout tout ce qui me pousse à vouloir vivre. Être privée de ma liberté, de mon indépendance, je crois que çà serait mon pire cauchemar. Ayant vécu la situation pendant plusieurs années, je crois bien que je ne pourrais plus jamais recommencer à devoir dépendre de quelqu'un, à devoir subir et respecter les ordres d'une personne. Je crois également que la mort de mes deux parents m'attristerait énormément, à part eux, je n'ai pas vraiment grand monde, ce sont mes seuls proches, et j'ai beau les avoir longtemps déçus durant ma courte existence, voir mes proches mourir malgré les erreurs que j'ai pu faire, ce serait me briser le cœur. Sous cette carapace, il y a un cœur, déjà brisé, je crois que je ne supporterais que quelqu'un s'amuse à me le briser à nouveau. Et à cela s'ajoute, bien évidemment, le fait que l'on pourrait me retrouver, je doute bien que sur l'ile, cela soit impossible, mais plus je suis sur l'île, plus les évènements deviennent étranges et suspects, il est hors de question que je retourne d'où je viens. Hors de question !
PARTICULARITÉS Lynne ne se sépare jamais de son arme, elle ne cache d'ailleurs pas sa passion pour les armes et pour le tir, qu'elle pratique depuis longtemps, pour elle, c'est le seul moyen de se sentir en sécurité dans ce monde de brutes, et d'ailleurs, la jeune femme a déjà pu pratiqué avec excellence sa passion étrange pour le tir. Des amateurs sur l'ïle ? Ne vous avisez pas de la questionner sur ses peurs, sur ce qu'elle fait ici, ou sur l'alliance qu'elle porte à son doigt, çà ne fera que l'agacer davantage, et pire encore, vous serez définitivement voués à faire parti de sa ligne de mire. Elle ne fume pas, elle a toujours détesté le tabac. En revanche, on ne peut pas autant en dire sur la boisson, elle a la descente facile. Elle déteste tout ce qui touche au bonheur, les gens optimistes la dégoutent assez facilement. Pratiquant la boxe depuis l'âge de dix ans, la jeune femme ne s'est jamais montré très féminine dans ses loisirs, pourtant, c'est une vraie séductrice dans l'âme. Fan de littérature, elle a emmené avec elle plusieurs exemplaires de littérature française, histoire de passer le temps. Elle est très ouverte sur son passé, elle ne cache pas ses mésaventures, son passé en prison, ses crimes et autres escroqueries. Il lui arrive d'être anxieuse, vous le remarquerez par ce petit pincement de lèvres insatisfait, montrant une légère impatience. Elle a passé son enfance et son adolescence dans sa ville natale, à Dallas au Texas. Elle possède un tatouage sur l'épaule gauche, représentant les ailes d'un ange, ce qui est assez contradictoire avec son caractère. Elle fait peut-être un peu dure quand on la voit comme çà, mais elle cache une profonde fragilité et sensibilité. Elle ne se sépare jamais de son alliance, et joue souvent avec le soir avant de s'endormir.

AVATAR Amber Heard
PSEUDO ET ÂGE Justine la coquine *out* | attend patiemment la majorité (aa)
MULTINICK ? je suis déjà suicidaire de créer ce compte *out*
CODE DU RÈGLEMENT OK (livia)
COMMENTAIRE ? Vraiment sublime, de A à Z, je suis fan et faible, très faible

« oh, can't anybody see, we've got a war to fight,
never found our way, regardless of what they say. »
LAS VEGAS (2006) ♣ LYNNE, STUART WIDMORE-PRYCE, MARGARET HORSFALL


« Excuse-nous, Maggie. On en n'a pour un instant. » Sortant de la voiture et rejoignant Stuart de l'autre côté de la voiture, Lynne semblait une fois de plus énervée. Les traits de son visage étaient tirés et de toute évidence la situation lui échappait. Après des heures de route passées en compagnie d'une blonde beaucoup trop bavarde au goût de Lynne, du nom de Margaret, le trio de choc venait d'atterir à Vegas, devant l'un des nombreux casinos sur le parking privé derrière le casino, histoire de ne pas se faire repérer dans tout ce luxe flamboyant. Croisant les bras, Lynne semblait attendre des explications, que de toute évidence Stuart n'était pas prêt à donner. « Je peux savoir pourquoi tu nous as ramené le sosie de Barbie, on a pas besoin d'elle. » Lui tendant la pêche, elle put observer un léger rictus accompagné d'un certain sourire sur les lèvres de son mari. Ce dernier se rapprocha d'elle, déposant un doux baiser sur ses lèvres avant de lui répondre. De toute évidence, elle semblait impatiente de savoir ce que le clone de Miss Amérique faisait dans la voiture, avec eux. « Le patron nous la confie, elle a encore plusieurs dettes à payer, ce soir, elle est censée faire ses preuves encore une fois, et nous on est là, pour servir de couverture au cas où çà tournerait mal. » Au bord de la surprise, Lynne ne put contenir l'expression de son visage et la moue qui s'en suivit. Depuis quand devait-elle s'amuser à jouer les nounous pour une récente employée du boss et en quoi ce dernier prenait-il la peine de venir gâcher le week-end qu'elle avait prévu de passer à Las Vegas en compagnie de Stuart. « Donc, en gros, on joue les nounous. Génial. » Son ton fut des plus blasés. Stuart passa sa main sur la joue de la jeune femme, un geste affectif qui ne rattrapait aucunement la situation. Ce dernier se dirigea alors vers la porte arrière de la voiture afin de l'ouvrir. La voiture, assez imposante ne fut rien comparé à la sortie de Margaret. Lynne observa la jeune femme : grande et élancée, elle était plutôt mignonne et se fit d'ailleurs la remarque que le boss devait adorer prendre ses employés au berceau, aussi bien masculins que féminins. La jeune femme, bien que certainement stressée à l'idée d'un nouveau coup, arbora un sourire. « Je suis contente de pas être venue toute seule, c'est pas pareil là , il y a pas ma mère avec moi, et puis il faut bien quelqu'un pour assurer au cas où...enfin, vous m'avez comprise, je crois. » Ecoutant la jeune femme d'une oreille et regardant Stuart de temps à autre, Lynne s'appuya contre la voiture et passa les mains sur sa tête, rejetant sa chevelure blonde en arrière. Trouvant Maggie assez maladroite, Lynne esquissa un sourire bref et amusé, histoire de ne pas passer pour la méchante de service, après tout elle était passée par là, elle aussi. « C'est exact. Un faux pas de votre part, et on tire. Tachez de faire attention, on a l'habitude de faire çà dans la discrétion, en général. » Sentant que ce qu'elle avait dit semblait légèrement déplacé, elle sentit le regard de Stuart et haussa les épaules de manière nonchalante, après tout, il fallait bien la mettre au courant de ce qui pouvait éventuellement se passer. Et puis ce n'était pas le genre de Lynne de prendre les gens avec des pincettes, encore moins de les laisser naïfs dans ce monde de grosses brutes. « Lynne... » La voix de la raison avait parlé, un soupir las et légèrement agacé. Lynne leva les yeux aux ciels, depuis quand Stuart s'amusait-il à faire des manières ? Après tout, il n'avait jamais été très tendre, surtout quand il s'était chargé de former Lynne, jusqu'à ce qu'ils ne tombent amoureux. Repassant son regard sur lui d'un air insisté, Lynne se détacha de la voiture, se rapprochant de lui. « Quoi, Lynne ? Pourquoi on prendrait des pincettes avec elle, on n'en prend pour personne, tu n'en as pas pris pour moi, et je suppose que toi, c'était pareil. » Malheureusement, il ne put répondre. La voix fluette de Miss Horsfall venait d'éviter une énième dispute. « Oh, non mais arrêtez, je veux pas que vous vous mettiez en colère, juste pour moi. De toute évidence, je ne suis pas encore très habituée aux ficelles du métier. » Stuart ne put s'empêcher d'avoir un léger rictus, totalement ironique de la part du jeune homme, évidemment. « T'en fais pas, Lynne excelle dans l'art de se mettre en colère facilement, c'est récurrent chez elle. » Lynne fronça les sourcils, se retirant de la conversation, Stuart retourna à l'intérieur de la voiture, déjà, il dégainait son téléphone, certainement que son appel devait être très urgent et sa lâcheté, immense, pour partir après avoir dit cela. Lynne s'avança vers Maggie, arborant une mine soudainement contrariée. Elle se retrouvait toutes les deux sur ce parking, et de toute évidence, Lynne, qui jusque là n'avait que brièvement entendu parler de la demoiselle, se devait de lui expliquer la marche à suivre. « J'ai pas l'habitude de prendre des gants, mais un petit conseil, Horsfall. Ce milieu, tu as intérêt à très vite plonger dedans, la moindre erreur, la moindre trace, et tu finiras comme certains finissent, en taule. Je sais pas ce que tu dois au Big Boss, mais depêche toi de lui devoir car ce monde là, c'est pas pour les filles dans ton genre. » Marquant une pause et remarquant l'air légèrement détaché et ahuri que venait de prendre Maggie, Lynne souria, du moins intérieurement. Il fallait qu'elle ait un point de vu extérieur à tout çà, il fallait qu'elle sache que rien ne serait facile et que c'était pas juste histoire de faire la causette avec deux ou trois milliardaires. Dans ce monde, parfois, les choses ne tournent pas comme elles devraient et on est souvent contraint de devoir faire l'inverse de ce qui était prévu. De l'attention, de la discrétion, c'est tout ce que Lynne demanait à Margaret. « Tu as trois heures pour manipuler et torturer ton rendez-vous. Pas une minute de plus, dans trois heures, tu es de retour ici, et on décolle. Compris ? » La jeune femme semblait avoir eu l'oreille attentive depuis que Lynne avait pris soin de lui exposer son point de vue. Sans riposter et hochant de la tête, la jeune femme semblait approuver les paroles de Lynne. De toute manière, elle n'avait pas le choix. « Compris. »

« just gonna stand there and watch me burn,
well that's alright because i like the way it hurts. »
BALTIMORE (2009) ♣ LYNNE, STUART WIDMORE-PRYCE, THE BIG BOSS


« Faites la entrer, Stuart. » Le jeune homme venait d' hocher la tête, prêt à répondre aux ordres de son patron. La mafia était une organisation très secrète, peu de gens arrivaient à se faire attraper et rares étaient les personnes à découvrir la supercherie. Souvent, la plupart des employés se faisaient passés pour des secrétaires, cadres, hommes et femmes d'affaires. « Très bien, Monsieur. » Dans les locaux d'un grand building, Stuart passait les portes du bureau de son patron afin d'aller chercher sa belle dans la salle d'attente. Cela faisait maintenant deux semaines que la jeune femme était sortie de prison, de manière rapide et efficace, ayant usé du bon avocat que Stuart avait engagé. La jeune femme, vêtue d'une robe stricte de couleur noire, se leva sur ses talons couleur chair et lança un rapide regard à Stuart, son mari depuis maintenant quatre ans. Ce dernier passa sa main dans le bas du dos de la jeune femme l'amenant dans le bureau du grand méchant loup. Ce dernier se tenait devant sa large baie vitrée, droit comme un I, elle le pensait plus vieux, de toute évidence, il était encore beau pour un vieux de la mafia. S' asseyant sur l'un des fauteuils en cuir et lui faisant face, Lynne croisa les jambes, posa ses mains sur ses cuisses et défia légèrement du regard son patron, identifiant toutes les coutures de cet homme qu'elle n'avait jamais vu. Stuart se tenait à côté d'elle, finissant par s'asseoir lui aussi. « En cinq années de bons et loyaux services, je dois avouer que c'est la première fois que je vous vois. » Le "Big Boss" tel qu'elle s'amusait à l'appeler depuis trois ans s'asseya enfin face à eux, laissant son activité favorite, regarder comment tourne le monde à travers sa large baie vitrée. Autant dire que le patron avait un certain goût pour le luxe. « Je tenais à vous faire part de mes excuses, personnellement et non par l'intermédiaire de Stuart. Ce qui a pu se passer n'est qu'un regrettable accident. » Les excuses du patron paraissaient tellement sincère que Lynne en leva les yeux au ciel, ne croyant pas du tout à la crédibilité et à la sincérité de ses paroles, la jeune femme s'asseya au fond du fauteuil, dévisageant clairement son employeur. « Regrettable ? Je crois que le mot est faible. Je suppose que vous ne m'avez pas fait venir uniquement pour me demander pardon, je fais erreur ? » Evidemment, il ne souhaitait voir personne, la plupart du temps. La seule personne qu'il osait voir à ses côtés était Stuart, son bras droit et aussi mari potentiel, rentrant toujours tard à la maison car entièrement dévoué à la cause du boss. Même Lynne n'avait pas le droit à une telle considération de la part de l'homme qu'elle aimait, du moins plus maintenant. « Perspicace. Ecoutez, vous avez toujours fais preuve d'une grande discrétion et d'une grande efficacité. Avec Stuart, vous êtes de loin la meilleur équipe que j'ai, ici. » Un sourire ironique se dessina sur les lèvres de la jeune femme, savourant l'instant présent. Décidément, il était plutôt riche en surprises et la carte du salaire avait déjà été utilisée. D'un côté, travailler pour lui ne représentait pas de risques particuliers, mis à part risquer sa vie et risquer d'aller en prison. Il fallait bien réfléchir, et même si Lynne semblait vouloir tenir tête à un homme contre lequel elle ne pouvait rien faire, il fallait quand même bien installer un certain doute chez l'homme d'affaires. La mafia, c'est un peu comme si chacun était lié, et de toute évidence, Lynne se devait de faire perdurer le lien qu'il l'entretenait au boss. « Vous avez peur que je ne continue plus à travailler pour vous ? Vous avez peur que je vous dénonce, çà doit être çà... » Systématiquement, la main de Stuart vient se poser sur mon bras, me dévisageant du regard à son tour, tentant de dire à Lynne qu'elle avait certainement dit ce qu'il ne fallait pas. Elle le savait, elle avait touché le point faible. « Lynne, s'il te plait. » Son ton se fit assez dur, imposant sa voix de bras droit de Monsieur, tentant de montrer qui était le patron entre le mari et la femme. Lynne reprit son bras, elle savait que le patron connaissait déjà sa réponse. De toute évidence, elle n'avait pas le choix. Si elle ne continuait pas à travailler pour lui, elle perdait un immense salaire qui lui permettre de vivre réellement bien. Et puis si elle arrêtait de travailler, que pourrait-elle bien mettre sur son curriculum vitae : Expérience. J'ai fais plusieurs petits boulots, aidant mon père à Dallas. Depuis quatre ans, je travaile comme tueuse à gages, métier rapportant beaucoup, vraiment passionant. La réalité s'imposait doucement à Lynne. Une fois dans les griffes de Monsieur, on ne sort pas si facilement, en fait. Lynne n'avait jamais été redevable, ne lui devant rien. Pas de dettes, un simple choix s'est fait alors qu'elle avait besoin d'argent. Sa rencontre avec Stuart, n'ayant rien arrangé, elle allait terminer sa vie comme criminelle. Préférant l'aventure et la passion à un train train quotidien qui l'ennuierait profondément. « Laisse, Stuart...Ecoutez Lynne, je peux augmenter votre paye. Je sais que ces derniers mois, en prison, n'ont pas du être des plus joyeux. Vous savez, vous-même, que vous n'allez pas pouvoir exercer un autre métier. » Revenant à la réalité, elle regarda son patron, jetant légèrement un regard à Stuart, certainement devait-il jeter un oeil sur sa femme, bien trop impulsive, depuis tout à l'heure. Soupirant, elle hocha la tête en guise d'affirmation. De toute manière, il l'avait dans ses filets. Pourquoi laisser partir un aussi bon élément ? Lynne se leva par la suite, Stuart prit la peine de lui dire de ne pas l'attendre, qu'il rentrerait tard. Encore une fois. Se dirigeant vers la porte du bureau, Lynne fut interpelée par son patron. Ce dernier s'était relevé, et venait de se poster aux côtés de Stuart. « Lynne. » Cette dernière se figea, s'arrêtant sur sa lancée et se retournant vers l'homme qui la tenait entre ses griffes. Son regard légèrement perdu dans le vide laissa une certaine déception à l'idée d'avoir perdu contre lui. « Tuer, vous avez çà dans le sang. » Face à ce compliment des plus admirables et recherchés, Lynne hocha la tête et sortit du bureau. Posant sa silhouette contre la porte, une fois refermée, elle s'adossa à cette dernière, ferma les yeux le temps d'un court instant et inspira. De toute évidence, elle n'était pas prête de quitter les rangs de la mafia


« i'm so tired of playing, playing with this bow
and arrow, gonna give my heart away. »
BALTIMORE (2010) ♣ LYNNE, STUART WIDMORE-PRYCE


« Le FBI est passé voir le boss, Lynne. » Lynne leva les yeux vers son mari, ce dernier venait de poser sa veste d'un geste à la fois las et brusque sur l'imposant sofa. Levant les yeux au ciel, cette dernière retourna à la lecture de son magazine, seule occupation qu'elle avait trouvé à faire sans trop avoir besoin de réfléchir, aujourd'hui. La journée avait été calme en l'absence de Stuart et le manque de personnes à évincer depuis plusieurs jours augmentait avec le temps. Bref, Lynne s'ennuyait, c'était limite plus palpitant de jouer les tueuses à gages pour un homme dont elle ne connaissait que l'âge et le caractère que de rester tranquillement à la maison comme la plus parfaite des épouses. « Tu pourrais au moins montrer un minimum d'intérêt à ce que je te dis. » La voix de Stuart réussit une nouvelle fois à lui faire lever les yeux de la revue qu'elle était en train de lire, jetant de manière nonchalante le journal sur la table basse, Lynne se leva pour rejoindre Stuart dans la cuisine, où ce dernier, déjà en train de siroter une bière, semblait attristé par la visite des services secrets au Big Boss. Croisant les bras sous sa poitrine, Lynne ne put s'empêcher de soupirer. Elle n'avait aucune amitié ni même admiration pour celui qui autrefois avait été la cause de son arrestation. Lynne avait croupie pendant plusieurs mois en prison, et çà, son cher patron n'avait pas semblé montrer le moindre intérêt pour la situation. Tout ce qu'elle trouvait de bon et d'intéressant chez cet homme, dont elle ne connaissait quasiment pas l'identité, était le salaire généreux qu'il lui filait chaque mois pour élimine ses pires ennemis. Le reste, Lynne s'en fichait éperdument. « Désolé de te décevoir mais je ne vais pas le plaindre, je te rappelle en passant que c'est à cause de lui que j'ai fini en taule ! » Consciente d'avoir réveillé la colère de son époux et remarquant le regard noir qu'il venait de lui porter, cette dernière se dirigea vers la chambre, tournant les talons, préférant éviter une conversation, qui de toute évidence lui était impossible à supporter encore une fois. « Ton arrogance commence sérieusement à me fatiguer. » C'est dans un soupir las que le jeune homme s'était exprimé, comme exaspéré par le comportement immature dont faisait Lynne pour une fois. Elle préférait éviter les disputes, souvent, elle coupait court à la conversation, de toute manière, si ce n'était pas elle, Stuart prenait souvent la relève. La jeune femme s'arrêta dans sa lignée, se retournant, les bras ballants, la remarque du jeune homme ne l'avait pas profondément touché mais après des années passés ensemble, son comportement n'était plus supportable, et çà, Lynne allait bien se charger de lui faire comprendre. « Moi, c'est la situation qui me fatigue. Regarde-nous, regarde toi, nos conversations sont basées sur lui, sur ses fichus ordres, sur qui sera la prochaine cible. Je n'ai qu'une envie, c'est de me casser. » Défiant son mari du regard, Lynne entra dans la chambre, là où il ne lui restait plus qu'à prendre deux, trois affaires de survie, et surtout son arme, seule chose sans laquelle Lynne ne sortait pas. « Il est persuadé que c'est quelqu'un d'entre nous qui l'a balancé. » Levant une nouvelle fois les yeux aux ciels, elle passa les mains dans ses cheveux et en attacha toute la longueur en un chignon à moitié décoiffé. Excédée, elle ne supportait plus d'entendre ses conversations basées sur le Big Boss. C'est ainsi qu'en travaillant pour lui, Lynne s'était amusée à le surnommer ainsi, cet homme pour qui Stuart se donnait tant de mal. Et de la chambre, elle entendait encore les éternelles répliques que son cher et tendre mari pouvaient lui répliquer. Alors comme çà, quelqu'un dans les employés se trouvait être une taupe ? Refermant ses deux énormes valises et pensant avoir emmené le strict nécessaire, la jeune femme retourna sur ses pas, vers le salon. Jetant les valises à terre, elle croisa les bras et sa colère put se ressentir aussi bien sur son visage fermé que dans son ton, désormais devenu froid et distant. « Qu'est-ce que je disais ? Tu recommences, il n'existe pas une seule seconde sans que tu parles de la dévotion que tu lui portes. » « Ce serait pas toi par hasard ? » Il avait aussitôt répliqué, et d'ailleurs, il la prenait un peu par surprise. Acquiescant, ses lèvres pulpeuses ne purent s'empêcher de dessiner un sourire ironique. Au fond, il ne lui faisait pas confiance. Regardant ses valises avec insistance et passant systématiquement son regard de lui aux valises, qu'elle reprit d'ailleurs en main, la jeune femme passa à côté de lui, et l'air de rien, elle s'arrêta à son niveau, sourire ironique toujours accroché à ses lèvres si douces, son regard s'était noircie par la colère, les traits de son visage tendus par le fait de lui annoncer qu'elle partait. « Mes valises sont déjà prêtes, mais je suppose que çà aussi tu vas faire semblant de pas l'entendre. » « Tu n'es pas sérieuse, Lily. Sans mois, tu n'es rien et çà m'étonnerait franchement que tes chers parents accueillent leur meurtrière de fille chez eux. » Ce dernier posa ses mains sur ses épaules, plongeant son regard si troublant dans les yeux de Lynne. Non, il ne devait pas la faire douter, il ne devait pas l'inciter à rester, et parler de ses parents était le meilleur moyen pour dissuader Lynne de faire quelque chose. Stuart la connaissait, trop bien, le fait qu'il la connaisse à la perfection avait parfois le don de l'insupporter, et en même temps, cela provoquait en elle une peur terrible. Se dégageant du jeune homme, Lynne continua son chemin vers la porte d'entrée mais Stuart la rattrapa une nouvelle fois, de manière beaucoup plus vive et plus brusque, elle pouvait sentir son haleine, puant l'alcool à des mètres, le visage de son mari s'assombrit, comme pour lui faire peur, il serra un peu plus sa main sur son bras afin de la retenir contre lui. Doucement, il approchait ses lèvres à son oreille. De toute évidence, les mots doux n'allaient pas être la bienvenue. « Si j'apprends que c'est toi qui fait copain-copine avec le FBI, je te jure que je te retrouverais, Lynne. Si je tombe, tu tombes avec moi. » Soutenant le regard noir et coléreux qui s'était installé entre eux, Lynne secoua son bras afin qu'il la lâche. Atteignant enfin la porte d'entrée qu'elle allait sans douter claquer en partant, elle se retourna une dernière fois, pas de larmes à l'horizon, juste un regard qui en disait long sur les menaces que l'homme avait proféré à son égard, de toute évidence, Lynne s'en fichait, puisque c'est avec un radieux et ironique sourire qu'elle s'appliqua de lui répondre. « Faudrait-il encore que tu me retrouves, un jour. » C'est la gorge serrée qu'elle quitta les lieux, deux valises en main, arme dans la poche, c'est un désir de liberté et de ne plus pouvoir dépendre de Stuart qu'elle réalisait en cette fin d'après-midi. Le cœur pourtant serré, c'est un visage rempli d'assurance, et un petit sourire en coin qu'affichait Lynne, sans pour autant savoir où elle pourrait passer la nuit mais en sachant que demain, elle serait dans le premier avion l'amenant sur Hollow Creek Island, oubliant qu'elle était toujours actuellement recherchée par la police.

Et ce fut en totale étrangère qu'elle débarqua sur l'île le lendemain.