(Chambre 302) Yes Baby, it's me... || PV

Ni dans l'avion, ni à l'arrivée William n'avait eu l'occasion de voir Coleen. Valises en main, il parcourait le chemin de l'aéroport vers les chambres. Connaissant Coleen, jamais elle ne serait allée en Bungalow. Il faisait une chaleur écrasante et il n'avait pas prit le temps de se changer chez lui. Lunette de soleil sur le nez, il râlait à mi-voix, agacé par tout ce qu'il se passait. Il croisait pleins de gens, qui lui souriaient, qui semblaient être content d'être ici. Lui, il ne l'était pas. Débarquer sur une île qu'il en connaissait pas et dont il se méfiait pour retrouver sa femme en fuite n'avait rien d'idyllique. Il soupirait tout le temps, avait du sable dans les chaussures, il transpirait déjà et ses valises étaient lourdes. Il finit par s'arrêter un moment à l'ombre d'un palmier et il s'assit sur une de ses valises. A cet instant, il pensait que le service de l'île était merdique ! Ils auraient dû prévoir des petites voitures pour transporter les "vacanciers" de l'aéroport à leurs habitations ponctuelles. Il ressortit le papier de publicité sur l'île et le lu avec plus d'attention. Quelque chose d'étrange attira son attention... Il n'y avait pas de date de retour d'inscrite. Il soupira à nouveau, sentant la colère monter en lui. Dans quelle galère était-il encore aller se fourrer ? Et tout ça à cause de Coleen ! Elle allait l'entendre, ça c'était sûr. Il ne laisserait pas passer un tel comportement. Finalement il se releva et reprit sa route, tout en continuant de ronchonner.

Il arriva enfin vers un grand bâtiment, qui semblait recouvrir plusieurs chambres. Il rentra dans le petit hall et la fraîcheur qui y régnait lui fit un bien fou. Il se décontracta quelques instants. Il s'avança vers le petit comptoir qui servait d'accueil. Un homme y était assit, lisant le journal et ne semblait pas du tout lui prêter attention. WIlliam lâcha ses valises bruyamment et s'appuya sur le comptoir. « Je cherche Coleen McFaden. » L'homme ne releva même pas la tête. Il se contenta de répondre : « Pourquoi faire ? » William n'aimait pas du tout son comportement. Agacé il répondit sèchement : « Je suis son mari ! J'aimerais la rejoindre dans sa chambre. » L'homme finit par relever la tête et le détailler. Il regarda un truc sur son ordinateur, lui jeta deux trois coups d'œils comme s'il cherchait une ressemblance avec quelqu'un. « William Carter ? » « Oui ! » Lâcha William qui en avait déjà marre de ce séjour. « 3ème étage, chambre 302. » William ne prit même pas la peine de le remercier. Il prit les clés que lui tendait le standardiste, puis il attrapa ses valises et prit l'ascenseur pour monter au troisième. Arrivé au bon étage, il se mit à chercher le numéro 302. Une fois devant, il posa ses valises, sortit les clés et ouvrit la porte. Il n'y avait personne. Il entra et referma la porte derrière lui. La fenêtre étant ouverte, il devina que Coleen ne devait pas être bien loin. Il lui semblait d'ailleurs entendre des bruits provenant de la salle de bain. Il jeta ses valises au pied du lit en soupirant, tendu. Il s'assit ensuite sur un des fauteuils qu'il y avait dans la chambre, attendant que Coleen ne vienne. Elle allait être contente de le voir... En tout cas, les retrouvailles ne s'annonçaient pas joyeuses.

Il entendit alors la porte de la salle-de-bain s'ouvrir. Il vit sa fiancée en sortir, recouverte uniquement d'une serviette. A chaque fois qu'il l'a voyait, il savait pourquoi elle lui plaisait. Coleen était terriblement belle et féminine. Mais la jeune femme ne s'attendait vraiment pas à le voir ici, c'était certain. Sous le choc, elle lâcha sa serviette. Celle-ci tomba au sol et la jeune femme se retrouva nue. William se contracta, détournant légèrement son regard. Non pas qu'il soit gêné, ou intimidé, car il connaissait le corps de son amie par cœur. Cependant, il restait un homme, avec des pulsions. Et il lui était impossible de rester frigide face à ce corps nu. « William… Mais, qu’est ce que tu fais là ? » La voix de Coleen tremblait, elle avait même reculé. Ceci confirmait bien ce qu'il avait déjà comprit : elle l'avait fuit. Après un semblant d'excitation, la colère remonta. William était quelqu'un de très nerveux, et très impulsif. Il était totalement imprévisible et quand il s'énervait il était également incontrôlable. Cela le rendait assez redoutable et inquiétant, car on ne savait jamais comment il allait réagir et ou il allait s'arrêter.

D'un coup, elle sembla se détendre. Un sourire des plus charmeurs s'afficha sur ses lèvres, elle se mit même à rire, douce et taquine. Il l'a regarda, suspicieux. Qu'est-ce qu'elle allait inventer encore ? « J’étais sûre que tu arriverais à temps ! J’étais persuadée que tu trouverais l’invitation, et que tu réussirais à me rejoindre. » Pauvre Coleen. Bien sûr, elle avait tenté le tout pour le tout. Mais William n'était pas naïf, loin de là même. Tout d'abord, disparaître comme ça n'était pas du tout son genre. Même si c'était soit disant pour qu'il la retrouve. Et puis, sa réaction en le voyant avait bien prouvé que sa venue n'était pas attendue. Le fait qu'elle lui mente l'énerva encore plus, il sentait que bientôt, cela allait dégénérer. Alors qu'il allait répliquer, elle s'avança vers lui, séduisante, désirable. Elle se pencha pour lui déposer un léger baiser sur les lèvres. Mais William resta impassible, dégoûté par son comportement. « Bon je vais m’habiller, on ira faire un tour après si tu veux. » C'était trop.

Déjà, le jeune homme était terriblement en colère, il avait l'impression que la circulation de son sang s'était accéléré, qu'il était plus chaud. Son cœur s'était accéléré et son souffle était devenu saccadé. Signe qu'il allait "exploser". Mais en plus de ça, Coleen était nue ce qui lui procurait encore d'autres sensations, toutes aussi fortes. Il se leva alors, brusquement. Il se lança derrière Coleen. Arrivé à sa hauteur, il lui attrapa brutalement le bras, la retourna et l'obligea à reculer, venant la plaquer contre le mur, tout sauf en douceur. Les traits de son visage étaient tendus, ses lèvres pincées, ses sourcils froncés et son regard sombre et terriblement mauvais. Il serrait le bras de Coleen, fort, très fort. Il colla son front contre le sien, l'obligeant ainsi à le regarder. Puis il posa son autre main au niveau de son cou, pour la bloquer. Son corps était collé contre le sien et à cet instant il était tout simplement impossible de deviner ce qu'il comptait faire, ou dire. « Je supporte pas qu'on se foute de ma gueule ouvertement et qu'on me mente Coleen !! » Sa voix s'était faite forte, dure, agressive. Il ajouta, toujours aussi sèchement : « A présent, on va rester ensemble, tout le temps. Si je te vois tourner autour d'un autre homme, je te conseil de quitter l'île à la nage, tu aurais peut-être plus de chance de survivre. Et en rentrant, nous nous marierons, comme prévu. » Il l'a bouscula un peu en criant : « C'est clair ?! »

Il l'a lâcha soudainement, contre toute attente. Mais il restait collé contre elle. Après la colère, c'était autre chose qui prenait le dessus. Son regard changea, devenant moins sévère et plus désireux. Il fit glisser ses mains le long du corps de son amie, profitant de chacune de ses courbes avec délice. Il ajouta, d'une voix plus suave, plus calme : « Ce corps m'appartiens Coleen. Il est à moi, uniquement à moi. » Puis, il vint passer sa main droite derrière sa nuque, dans ses cheveux. Quant à la main gauche, il la glissa le long de son dos et l'arrêta tout en bas de sa taille. Il la plaqua contre lui et l'embrassa. D'abord doucement, puis avec plus d'étreinte. William voulait toujours tout contrôler et il n'avait pas supporter qu'elle lui échappe. Il valait sûrement mieux pour elle qu'elle ne se fasse pas trop remarquer pendant quelques temps si elle ne voulait pas s'attirer les foudres de son fiancé plus que ça.