Sujet: {Chambre 211} Après l'effort, n'est pas toujours le réconfort... Ven 9 Juil - 0:06
Nous avions déjà passé plus de deux semaines sur l’île de nos vacances. L’ambiance était un peu tendue, après la mort de cette femme. Mais je n’avais pas été très affecté. Je pensais que c’était une mise en scène, de mauvais goût, pour effrayer les nouveaux venus. Cela faisait plus de deux semaines que nous étions là. En presque trois semaines il n’avait toujours pas trouvé le temps de parler à son meilleur ami. Je commençais à me demander s’il le ferait, si 19 jours ne lui suffisaient pas pour ouvrir son cœur à son meilleur ami qu’il était en couple quand le ferait-il ? Mais voilà, je l’aimais et j’attendais avec patience et dans le silence qu’il se décidât à me présenter ou du moins à parler de mon existence. Cependant comme toute eau qui dort, je bouillais intérieurement.
Ce matin-là en me réveillant seul dans le lit je me disais qu’il reviendrait rapidement. Si j’avais su à quel point je me fourvoyai… Comme toujours quand je me réveillais après lui je m’attendais à ce qu’il m’apporte le petit déjeuner. On faisait ça régulièrement, soit je lui apporté son café et son muffin, soit il le faisait. Mais ce matin il ne vint pas. Je ne m’en offusquai pas, il avait peut-être décidé de parler à Marlon de notre histoire. Je n’y croyais guère mais après tout, il y avait toujours une chance, infime peut-être mais une chance tout de même. Je prenais rapidement un petit déjeuner avant de sortir promener. En fait je voulais juste voir si je le trouvais dans les alentours de l’hôtel.
Boule au ventre. C’était la définition de ce que je ressentais en voyant mon amant jouer au tennis avec un inconnu. Le tennis était un de mes sports préférés, il le savait, mais apparemment il ne voulait pas jouer avec moi. J’étais forcément moi émoustillé par la vue de son corps transpirant que son nouvel ami. Je ravalai ma bile et fis demi-tour en direction de l’hôtel. La colère que je ressentais ne semblait pas s’apaiser. Je pris ma clé à la réception de l’hôtel, saluais un voisin de palier. J’ouvrais la porte de ma chambre et la claquais violemment. Mes nerfs ne se calmaient pas. Je m’allongeais sur le lit en proie à une colère froide qui ferait des dégâts au retour de l’homme que j’aimais. Je commençais même à espérer qu’il ne vienne pas me voir, pour ne pas verser de l’huile sur le feu. Mais on n’écoute jamais ce que je souhaite, il faut toujours qu’on fasse l’opposé. Quand je vis Damon entrer en sueur dans ma chambre mon sang ne fit qu’un tour.
Gabriel » Ah tu t’es souvenu d’où était ma chambre ?
Je savais que c’était injuste, il n’avait foncièrement rien fait de mal, mais la blessure qu’avait causé la vue de mon amant, avec un autre homme que moi, jouant au tennis alors que j’aurais tué père et mère pour que nous partagions des moments comme celui là. Et puis, le battre dans le domaine sportif ne ferait qu’augmenter sa fougue de me plaquer contre le matelas et de me rendre la monnaie de ma pièce. Mais à ce moment là, mes fantasmes étaient loin.
Gabriel » Je pensais à un truc… plutôt que de me présenter à Marlon, tu pourrais lui présenter ton tennisman.
Je me levais, furibond, le visage en feu, les larmes aux yeux et le frôlant partais en direction de la salle de bain. Le seul endroit où je pouvais me réfugier dans cette pièce si exigüe.
Dernière édition par Gabriel Montebello le Mar 13 Juil - 1:16, édité 1 fois
Damon Egglesfield DANGEROUS EXIT ♣Give me something I can believe.
Sujet: Re: {Chambre 211} Après l'effort, n'est pas toujours le réconfort... Lun 12 Juil - 23:44
CHAMBRE N°211
Comme presque tous les matins depuis notre arrivée sur l'île, j'étais le premier à me réveiller. Et comme presque tous les jours, je me tournais en direction de Gabriel qui dormait paisiblement à mes côtés. Je l'observais, me collant à lui à certains moments pour déposer des baisers sur son dos, son torse et/ou ses épaules. J'évitais le visage pour lui laisser le repos qu'il méritait. Après quelques minutes, je me décidais à me lever à partir faire mon sport matinal qui serait, pour cette matinée ensoleillée, du tennis, bien que je n'ai pas d'adversaires pour jouer. Mon jeune français, lui, savait. Mais je n'avais pas le courage de le réveiller si tôt pour une soudaine envie de vouloir frapper seul dans une balle jaune avec une raquette. Sauf que ma solitude s'évapora rapidement lorsque l'homme, ancien naufragé, était venu à moi avec la bonne intention de me remercier pour finalement nous mettre à jouer ensemble.
Le temps s'écoula sans que je ne m'en rende compte. Un match se termina et comme à mon habitude une bonne douche m'attendait dans la salle de bain de mon cher et tendre Gabriel. Ce fut donc sans savoir ce qui m'attendait que je rentrais, sourire aux lèvres, à l'hôtel et plus précisément dans la chambre numéro 211, celle de mon compagnon, encore inconnu de tous mes amis. Je pénétrais alors dans le lieu en question ne m'attendant en aucun cas à ce genre d'accueil si chaleureux et romantique.
- Ah tu t’es souvenu d’où était ma chambre ? Je ne comprenais pas où il voulait en venir. Pour ma part, je n'avais rien fais de mal ni de reprochable. J'étais clean et sans rien à cacher. Je pensais à un truc… plutôt que de me présenter à Marlon, tu pourrais lui présenter ton tennisman. La vérité m'arriva en pleine face. Tout devenait clair à présent alors que je le regardais partir énervé et en colère. Il me frôla de près. Sa réaction excessive pour un simple match de tennis alors que je l'avais laissé dormir me mettait hors de moi. Je suivis donc ses traces avant de me mettre entre lui et la sortie de la salle de bain. J'avais quelque chose à lui dire et rien ne m'empêcherais de le faire. J'étais libre et autonome. Personne ne me dictera la conduite que je dois opter dans cette situation. - Qu'est-ce que tu veux que je te dise : que je suis désolé ? Et bien non car ce n'est pas le cas ! Excuse-moi de ne pas avoir voulu te réveiller alors qu'il était encore très tôt ce matin ! Excuse-moi de penser à ton bien-être avant mon envie sportive de la matinée ! Je marquais une courte pause, fixant d'un regard noir cet homme que j'aimais mais qui m'énervait au plus haut point en ce moment même. Comment pourrais-je lui avouer ce sentiment s'il ne pouvait me voir avec un autre homme sans en faire une scène. Dans un sens, j'étais heureux de ne pas avoir encore prononcé ses quelques mots. Tu sais quoi ? Fais ce que tu veux. Je ne vais pas me battre avec toi car je n'ai aucunes excuses à formuler et surtout je n'ai aucuns regrets face à ce que je viens de faire ! Je me suis alors retourné violement, commençant à partir pour sortir d'ici. Cependant, je me suis vite arrêté. Une pensée qui devait être à tout prix formulée à voix haute me traversa l'esprit. Je suis alors retourné vers Gabriel, en me plaçant cette fois-ci juste en face de lui. Mes yeux montraient mon énervement et mes gestes brusques et violent lui prouvaient ma colère. Si tu ne peux pas me faire confiance, je ne vois pas ce qu'on fait encore ensemble ! Il y a des jours comme aujourd'hui, par exemple, où je me dis que l'Afghanistan n'était peut-être pas si mal comparé à ce que tu me fais vivre. Là-bas, au moins, je savais à quoi m'attendre et qui était mes ennemis ! Mon poing se sera fort. Le frapper ? Pourquoi pas. L'engueuler et le faire culpabiliser ? Encore mieux, même si au final ma première idée reviendrait surement au galot s'il continuait sur cette voie-là.
{Chambre 211} Après l'effort, n'est pas toujours le réconfort...